Grosjean convaincu qu’il n’y a pas de dopage en F1
Il a justement fui le ski pour ne pas avoir à connaître le dopage
Romain Grosjean estime que le dopage ne fait pas partie du monde de la Formule 1 en cette ère moderne. Il estime que l’effort physique à réaliser n’est pas aussi important que celui d’un rugbyman par exemple.
Si les pilotes sont régulièrement contrôlés pour le dopage, le Français se dit convaincu « qu’il n’y a rien de cela » en F1 actuellement. S’il a fui le ski dans sa jeunesse, c’est justement pour ne pas avoir affaire avec cela.
« Non, ça ne m’a jamais traversé l’esprit de me doper », a déclaré Grosjean sur le plateau de Stade 2 dimanche dernier. « Honnêtement, je crois et j’espère en tout cas qu’il n’y a rien de cela en Formule 1 - et j’en suis quasiment convaincu. »
« Il y a un effort physique à faire, mais ce n’est pas comme un marathon, un 100 mètres ou un Tour de France. Nous sommes considérés comme des sportifs de haut niveau, une course représente 160 pulsations cardiaques en moyenne, c’est des efforts physiques, des G. On perd en gros 3,5 kilos d’eau en sortant de la voiture après un Grand Prix », explique-t-il.
« Sur l’effort physique, on pourrait plus s’apparenter à un pilote d’avion de chasse plutôt qu’à un rugbyman ou un cycliste. C’est sûr que si l’on nous met sur une épreuve physique, nous serions ridicules à côté. »
L’occasion pour lui d’expliquer pourquoi il s’est dirigé vers le sport automobile : pour ne pas avoir affaire avec le dopage. Ce choix a été poussé par un exemple dans son entourage.
« Cette passion pour le sport automobile me vient de mon père. A la base, j’étais parti pour faire de la descente à ski et il a entendu parler du dopage. Si mon père m’a demandé de changer de sport, c’est parce que nous avions eu un exemple proche de la famille où on avait clairement expliqué à l’athlète que si elle ne prenait pas ce qu’il fallait prendre [des produits dopants], elle n’y arriverait pas », dit-il.
« Il m’a ensuite demandé de choisir autre chose et comme il était passionné de sport automobile, je l’ai accompagné sur les courses et il m’a offert un karting. »
Il n’en reste pas moins que la Formule 1 sollicite énormément le physique comme il l’explique.
« Concernant la préparation physique, nous avons un métier qui n’est pas facile car il n’y a rien qui se rapproche vraiment du pilotage d’une voiture. Maintenant on fait beaucoup de cardio, de course à pieds. Il y a aussi le renforcement musculaire avec tout ce qui est gainage du corps en cas de crash, pour protéger au maximum les organes, l’entraînement de la nuque qu’il faut beaucoup pratiquer pendant l’hiver car "ça pique" pendant les premiers essais, puis le plaisir et la coordination / réflexe : par exemple, je me suis mis récemment au judo, je n’en suis qu’au début mais je m’amuse bien, il y a aussi le tennis et le squash qui sont bons pour la rapidité et les réflexes. On arrive à faire cela entre le courses, mais il faut arriver à gérer sa fatigue avec les entraînements », conclut le pilote Lotus.