Alonso accuse encore une fois Horner de mentir

L’un des deux ment, mais lequel ?

Par Alexandre C.

26 août 2018 - 08:06
Alonso accuse encore une fois Horner de

La guerre des mots et des ego continue entre Christian Horner et Fernando Alonso. Le premier affirme n’avoir jamais proposé un contrat à l’Espagnol après 2007, le deuxième affirme au contraire avoir reçu plusieurs offres de Red Bull, dont une à Monaco puis une autre début août pour remplacer Daniel Ricciardo en 2019.

Fernando Alonso persiste et signe dans le paddock de Spa, en remettant une fois de plus l’honnêteté de Christian Horner en question : oui, affirme-t-il, Red Bull l’a bel et bien contacté à plusieurs reprises en lui proposant un baquet, de 2007 à… 2018.

« Je sais qu’il [Christian Horner] a dit qu’il m’avait seulement proposé un contrat en 2007. Alors que l’an dernier, lors d’une interview pour Red Bull TV, il disait qu’il m’avait offert à plusieurs reprises un baquet. Il disait aussi que si j’avais accepté un baquet en 2009, 2011 en 2013, je serais aujourd’hui probablement quadruple champion du monde. »

« Mais vendredi, apparemment, il a dit qu’il m’avait offert un baquet seulement en 2007. Donc on connaît déjà la vérité, il l’avait dite. Il n’y a rien à rajouter. »

Le pilote McLaren va plus loin et assure une nouvelle fois avoir refusé « quatre ou cinq offres de Red Bull », à compter de 2007 – quand il quitta McLaren pour Renault.

« En 2007 je devais faire un choix difficile après avoir quitté McLaren. J’avais le choix entre Red Bull, Toyota et Renault, pour y faire mon retour. J’ai choisi Renault parce que j’étais très proche d’eux à ce moment. Red Bull, en 2007, n’était pas compétitif et Toyota souffrait aussi. »

« En 2009, c’était un peu un moment stressant. J’avais seulement quatre jours pour me décider. Je parlais sérieusement avec Ferrari. A ce moment, j’ai pensé qu’aller chez Ferrari était le choix le plus sûr. Le meilleur choix pour le futur. Je suis toujours fier de cette décision. Peut-être qu’en ayant une boule de cristal, vous pourriez toujours changer d’avis. Mais sinon, vous ne pouviez pas dire non à Ferrari en 2009. »

Même quand il était chez Ferrari, Fernando Alonso assure que Red Bull continuait de lui faire la cour.

« En 2011 et en 2013, je pense que la place de Mark Webber était toujours remise en question au même moment dans la saison, autour de Spa. C’était là que nous avions nos réunions normalement. »

« Et j’étais heureux chez Ferrari. Nous ne gagnions peut-être pas le championnat, mais en même temps, il semblait que cela faisait un moment que Ferrari n’était pas compétitif. Mais nous avons fini à trois reprises à la deuxième place du championnat du monde. En 2012, à Spa, nous avons perdu le championnat ici, et nous n’avons rien pu faire pour l’éviter [Fernando Alonso fut percuté par Romain Grosjean au premier tour]. »

« Je recevais toutes ces offres de Red Bull, mais j’ai toujours porté Ferrari dans mon cœur, et je pensais toujours que la saison suivante serait la bonne. »

La dernière offre formulée par Red Bull à Fernando Alonso aurait donc été en vue de la saison 2019, afin que l’Espagnol remplace Daniel Ricciardo.

« J’avais aussi d’autres offres » avance l’Espagnol. « Mais les offres que j’ai reçues, dont celles de Red Bull, ne m’auraient pas permis de me battre pour des victoires l’an prochain. »

« Toutes les écuries qui m’ont contacté, probablement, sont aujourd’hui à plus d’une seconde de la pole. Si je devais jouer à chaque fois la 5e, 6e ou 7e place chaque week-end l’an prochain, je ne pense pas que j’aurais le même enthousiasme. Donc j’ai pris ma décision de partir de la F1, il y a deux mois, et j’en suis extrêmement heureux. »

Précision : en novembre 2017, Horner confirmait avoir approché Alonso en 2011 ou 2012

Qui dit vrai entre Christian Horner et Fernando Alonso ? Les archives semblent démentir la version du responsable de Red Bull.

Début novembre 2017, Christian Horner confirmait avoir approché Fernando Alonso très sérieusement à la fin de la saison 2008, et non 2007.

Etait-ce la seule proposition de Red Bull envers Fernando Alonso ? Christian Horner répondait alors que d’autres approches avaient été menées.

« En 2011 ou 2012, je ne sais plus, à l’arrière d’une Alfa Romeo à l’aéroport de Spa » précisait Christian Horner. « Mais la plus sérieuse discussion a été celle de 2008. Il a manqué sa chance d’avoir de nombreux titres avec nous. »

Ces propos de Christian Horner donnent donc raison à Fernando Alonso… à moins que le directeur de Red Bull ne retienne que les offres fermes et non les « approches ».

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