Magnussen et le fond de grille, entre frustration et motivation
Lutter pour une 15e place, est-ce vraiment motivant ?
Habitué aux victoires en Formule Renault 3.5. et à jouer les points lors de sa saison avec McLaren, Kevin Magnussen doit cette année, avec Renault, réapprendre les charmes de l’arrière du peloton. Le Danois n’a marqué des points qu’à une seule reprise cette année, en Russie, et si l’écurie tricolore a montré quelques signes de progrès récemment, il lui faudra attendre 2017 – s’il reste chez Renault – pour jouer à nouveau les points.
Cette année 2016 lui permet tout de même d’engranger des kilomètres et de l’expérience : "Vous pouvez toujours vous motiver en pensant à l’année prochaine et à celle d’après, en pensant seulement au futur et à essayer d’en apprendre autant que possible pour se préparer quand une vraie occasion se présentera à vous, parce que telle est la Formule 1 : soudainement, vous êtes dans une voiture qui gagne et vous devez concrétiser .Donc apprendre et se préparer pour cette occasion, c’est ce que je suis en train de faire."
Le Danois n’a-t-il cependant pas l’impression de courir pour des broutilles – une 15e ou une 14e place, qu’est-ce que cela change, au fond ? "Ce n’est pas difficile de courir pour des points", concède Magnussen. "Si vous êtes en 16e ou en 15e place, poursuivre quelqu’un, même si vous ne le dépassez pas... vous travaillez très dur pour le dépasser et cependant vous n’avez toujours pas des points. C’est une période très frustrante, pleine de défis, mais je sais pour quoi je travaille."
Kevin Magnussen, qui n’avait compté auparavant qu’une seule saison d’expérience avec McLaren, a l’espoir que l’expérience acquise persuade Renault de le conserver pour l’année prochaine. "Vous en apprenez toujours sur vous-mêmes et sur vos besoins avec la voiture, sur les réglages, sur l’importance de votre retour d’expérience, sur le travail d’équipe." Kevin Magnussen dit d’ailleurs en avoir surtout appris sur "le travail d’équipe" et dit "ne pas cesser d’apprendre à ce sujet, parce que vous avez des personnes nouvelles et des choses qui changent sur la voiture. C’est un apprentissage continu." Récemment, une rumeur, propagée par certains médias anglais, avait justement pointé du doigt le manque de collaboration et de communication du Danois avec son équipe – voici sûrement sa réponse.
Malgré cette frustration, Kevin Magnussen est conscient de sa chance de courir dans la discipline reine. "Je me sens assez heureux. Je ne suis jamais satisfait parce que je sens toujours que je peux mieux faire. Je sens toujours que je peux m’améliorer. J’ai commis quelques erreurs, mais j’ai aussi le sentiment d’avoir réalisé quelques miracles et c’est quelque chose que j’attendais."
Kevin Magnussen n’est toujours pas certain d’être conservé par Renault, qui pourrait tout à fait le remplacer par Esteban Ocon, Valtteri Bottas ou Sergio Perez.