Ferrari s’attend à une année 2015 difficile

Ne pas attendre trop de choses tout de suite de la part de la Scuderia

Par Franck Drui

22 décembre 2014 - 18:18
Ferrari s'attend à une année (...)

Ferrari organisait aujourd’hui son déjeuner de Noël avec la presse et Sergio Marchionne a fait le point sur la restructuration de la Scuderia et les espoirs pour 2015. Ces derniers ne sont pas très élevés...

"Nous devons oublier 2014. Je ne veux plus parler de cette année. C’était un désastre. Nous continuons d’ailleurs à en payer le prix parce que nous avons commencé notre voiture 2015 en retard. A cause de choix faits par l’ancien management, de mauvaises stratégies que je ne partage pas. 2015 sera donc une année difficile qui va plonger notre nouvelle équipe dans un vrai test," déclare Marchionne.

"2015 sera une année de reconstruction. Ce sera la première année de Maurizio (Arrivabene) à la tête de l’équipe. J’espère que lors de ses 12 premiers mois, nous enlèverons tout le poids des incertitudes du passé qui ont plombé notre phase initiale de préparation de 2015."

Marchionne espère une montée en puissance progressive.

"Sans sous-estimer l’importance de la tâche qui nous attend, je pense que Ferrari peut être à la même place que Mercedes d’ici à la fin de l’année 2016. Nous avons déjà commencé le travail, nous devons être capable de reproduire leur succès."

Bonne nouvelle pour Ferrari : la voiture 2015 a déjà passé tous les crashs tests. Arrivabene souhaitait au moins deux victoires, l’une pour Vettel, l’autre pour Raikkonen.

"Si nous en gagnons 4, nous irons au paradis," répond Marchionne.

"J’ai parlé plusieurs fois avec les patrons de Mercedes, Toto Wolff et Dieter Zetsche, et ils m’ont dit que pour en arriver là, il leur a fallu deux ans et passer par des processus de décision sur le moyen terme. Et je crois qu’il faut bien deux ans pour mettre au point une bonne solution technique, en piste et à l’usine. Nous savons donc où nous devons être en 2016."

Un autre moteur pourrait pourtant bien voir le jour en 2016 et bousculer à nouveau la hiérarchie, si l’on en croit les dernières discussions souhaitées par Ecclestone.

"Pour l’instant rien n’a été décidé," dit Marchionne. "Le problème c’est que ces règles sont un vrai labyrinthe, elles ont dû être écrites par des gens bourrés dans un bar. Nous devons les simplifier pour que même des personnes normales puissent les comprendre."

Du côté humain, Marchionne sait que des erreurs ont été faites.

"En tout nous avons eu trois patrons pour la Scuderia en l’espace de huit mois. Arrivabene est le 3ème après Domenicali et Mattiacci. Je sais que Ferrari n’est pas simple à gérer mais j’ai géré des organisations bien plus complexes par le passé et je dois pouvoir m’en sortir. Nous n’avons pas réussi à exploiter notre potentiel en 2014."

"Par expérience, changer de leader peut vraiment aider," ajoute-t-il.

De son côté Maurizio Arrivabene a confirmé l’arrivée de Jock Clear (voir notre information parue plus tôt) mais a démenti celle de Bob Bell.

"Nous avons maintenant de bonnes personnes aux bonnes places et il n’y aura plus de grandes surprises quant à nos recrutements. Nous avons maintenant besoin d’insuffler un nouvel esprit d’équipe. Je serai jugé sur mes résultats mais je ne sais pas faire de miracles et je ne peux pas tout faire tout seul."

"Nous devons travailler en équipe parce que je ne crois pas au succès individuel. Je crois au succès d’une équipe."

Concernant les pilotes, Sebastian Vettel et Kimi Raikkonen, Maurizio Arrivabene ne veut pas de traitement de faveur.

"Les pilotes deviennent les stars du show mais ils doivent être traités comme des employés. Ils doivent travailler plus encore pour nous aider à reconstruire Ferrari."

Marchionne met aussi de la pression sur Vettel, qui remplace Fernando Alonso.

"J’attends d’un pilote allemand la même chose que d’un pilote espagnol : se donner à fond au volant et gagner des courses. Le rôle d’un pilote est de courir pour gagner des courses."

Arrivabene conclut sur les pilotes en parlant de Gutierrez, qui fera office de pilote de réserve.

"Esteban est un pilote qui a été lancé trop tôt en F1. Il n’a pas été assez bien préparé. Il a du talent et comme tout pilote de talent, il ne faut pas le jeter sur scène trop tôt. Je suis convaincu par ses qualités et il aura une chance de les montrer."

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