Hamilton s’ouvre sur sa santé mentale et ses périodes de dépression
"J’avais du mal au début à calmer mon esprit"
Lewis Hamilton a révélé qu’il a lutté contre des problèmes de santé mentale pendant la majeure partie de sa vie en raison du harcèlement à l’école puis de la pression de la course.
Le pilote de 39 ans est l’un des pilotes de Formule 1 les plus titrés de l’histoire, ayant remporté plus de courses (105) que quiconque, et détient également les records du plus grand nombre de pole positions (104) et de podiums (201).
Mais malgré ses succès en carrière, le septuple champion du monde dit avoir connu "des phases vraiment difficiles" depuis son adolescence, admettant avoir "lutté contre des problèmes de santé mentale tout au long de sa vie".
Hamilton a également connu le racisme lorsqu’il grandissait à Stevenage, déclarant au Sunday Times : "Quand j’avais 20 ans, j’ai connu des phases vraiment difficiles. Je veux dire, j’ai lutté contre des problèmes de santé mentale tout au long de ma vie."
"La dépression, dès mon plus jeune âge, quand j’avais 13 ans. C’était la pression de la course et les difficultés à l’école. Le harcèlement. Je n’avais personne à qui parler."
Le racisme aussi, dont il a déjà parlé.
"Je ne le comprenais pas. Mes parents ne m’ont jamais expliqué ce qui se passait. Mon père me disait simplement : ’Garde la tête basse, ne dis rien, bats-les simplement sur la piste, c’est tout ce que tu peux faire’. Vous apprenez des choses qui vous ont été transmises par vos parents, vous remarquez ces schémas, comment vous réagissez aux choses, comment vous pouvez les changer."
La mort d’Ayrton Senna l’a aussi profondément marqué.
"J’étais avec mon père, nous travaillions sur le kart quand c’est arrivé. Je me souviens d’être allé vers l’avant pour me cacher de lui et d’avoir pleuré, à chaudes larmes. Je ne pouvais pas pleurer devant mon père, il n’était pas ce genre de gars qui aurait compris."
Après une période d’introspection au milieu de la pandémie de coronavirus en 2020, Hamilton a commencé à se réveiller à 5 heures du matin pour méditer avant d’aller courir.
"J’avais du mal au début à calmer mon esprit. Mais c’est un très bon moyen d’entrer en contact avec moi-même, mes sentiments intérieurs, de comprendre ce que je peux faire."
Le journal lui a alors demandé s’il n’a jamais vu de thérapeute.
"J’ai parlé à une femme, il y a des années, mais cela ne m’a pas vraiment aidé. J’aimerais trouver quelqu’un aujourd’hui."
"Mais il y a des sujets que j’ai pu régler en moi. Ce qui aurait pu me mettre en colère dans le passé ne me met plus en colère aujourd’hui. Je suis tellement plus raffiné."
Hamilton donne un dernier exemple du genre d’angoisses qu’il peut avoir malgré sa stature.
"J’ai vécu des montagnes russes d’émotions dès le moment où j’ai signé le contrat Ferrari. Mais j’ai été terrifié à l’idée de le dire à mon patron (Toto Wolff) !"
"Mais c’est tellement excitant parce que je me souviens que lorsque j’étais enfant, je regardais Michael Schumacher. Chaque pilote regarde cette voiture et on se dit : ’Qu’est-ce que ça ferait d’être assis dans le cockpit rouge ?’ Maintenant cela va arriver mais j’ai dû passer le cap de l’annoncer à Toto et c’était angoissant malgré nos liens très forts."
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