FIA : Des voix de la F1 s’élèvent contre les restrictions de parole

Certaines personnalités de la F1 ont commencé à réagir aux règles de la FIA visant à empêcher les pilotes de parler de politique sur les Grands Prix. Valtteri Bottas, pourtant souvent à l’écart des polémiques, regrette cette décision et la dénonce, en espérant toutefois que les choses ne changeront pas.

"Personnellement, je n’aime pas la politique" a déclaré Bottas au quotidien suédois Expressen. "Ce que j’aime, c’est la course, mais la politique fait partie de la société d’aujourd’hui. Je pense que la F1 a fait un bon travail pour attirer l’attention sur ce genre de questions et de nombreux pilotes ont pris position, y compris Sebastian."

"Je ne comprends pas pourquoi ils veulent nous contrôler. Je pense que nous devrions avoir notre mot à dire sur les choses si nous le voulons. Je regarde la situation dans son ensemble, mais nous verrons ce qui se passera."

Un des soutiens de Bottas sur cet avis est Helmut Marko, le conseiller motorsport de Red Bull. Selon lui, imposer des restrictions de parole aux pilotes est "clairement une mauvaise chose".

"Les pilotes sont des citoyens responsables qui sont dans l’œil du public mondial et qui savent ce qu’ils doivent dire et comment. En général, nous sommes dans une société démocratique et chacun peut exprimer son opinion."

Coulthard en défenseur de la FIA

L’ancien pilote David Coulthard estime quant à lui que la FIA a raison de limiter les sujets délicats émanant des personnalités de la F1. Selon lui, il ne faut pas aborder des sujets trop politiques sur le

"C’est un peu comme un discours d’acceptation aux Oscars. Si tout le monde profite de l’occasion pour faire une déclaration politique, il n’y a pas de sujet qui ne soit pas important pour quelqu’un" a déclaré l’Ecossais.

"Donc, soit nous devons tout mentionner, soit il vaut mieux ne rien dire du tout et se concentrer sur le sport. En tant qu’athlète, vous avez beaucoup de chance d’être payé pour faire des choses que d’autres feraient pour rien."

Coulhard note qu’il s’agit d’une décision à caractère sportif, même si le Code Sportif International régit aussi les à-côtés de la F1 : "Nous devons également nous rappeler que ce sont les règles sportives dont nous parlons, et non un ensemble de règlements politiques."