Coulthard s’interroge sur les années difficiles de Ricciardo

L’Australien était-il incapable de s’adapter à l’effet de sol ?

Par Emmanuel Touzot

6 octobre 2024 - 16:23

David Coulthard est surpris de voir la carrière de Daniel Ricciardo en Formule 1 s’arrêter. L’ancien pilote RB F1 a été remplacé par Liam Lawson pour les six dernières courses de l’année, et l’Ecossais salut le parcours de Ricciardo, même s’il reconnait que ses dernières saisons ont été délicates.

"La carrière de Daniel Ricciardo semble s’arrêter là en Formule 1" a déclaré Coulthard dans le podcast Formula for Success. "Mais c’est étonnant de voir à quelle vitesse sa carrière a semblé s’écouler. C’est encore un jeune homme."

"Il est arrivé en fanfare, s’est vraiment affirmé comme l’un des meilleurs pilotes de dépassement dans la deuxième partie de sa carrière, a remporté un tas de Grands Prix, il quitte le sport avec huit victoires en Grand Prix."

"C’est toujours difficile de parler de personnes que l’on connaît, mais si l’on met de côté les sentiments personnels et que l’on regarde les données, on s’aperçoit que cela n’a pas vraiment fonctionné ces dernières années."

Ricciardo n’a pas semblé dompter les voitures à effet de sol, et Coulthard se demande si cela traduit d’un manque de capacité d’adaptation : "C’est une question intéressante, parce que nous parlons souvent de certaines voitures qui ne conviennent pas à certains pilotes."

"Si je regarde ma propre carrière sans me perdre dans l’émotion de toutes les distractions, quels que soient les réglages, les circuits, les pneus rainurés, les moteurs, j’étais toujours là où je devais être - là ou à peu près dans mes meilleurs jours, un peu moins dans les jours moyens."

"Par conséquent, si je vois la vie à travers mes yeux, lorsque j’entends un pilote dire ’cette voiture ne me convient pas’, est-ce qu’une voiture convient vraiment à un pilote ? Les meilleurs pilotes tirent le meilleur parti de la réglementation, quelle qu’elle soit, tout au long de leur carrière."

"Et j’élargirais cela à Michael [Schumacher] lorsqu’il est revenu. Il était toujours un très bon pilote, il a fait la pole position avec la Mercedes à Monaco, mais il ne semblait pas aussi bon. J’aurais préféré courir contre Michael lors de son retour chez Mercedes que contre Michael lorsqu’il était chez Ferrari."

"Je me demande si ce n’est pas simplement parce que vous avez une certaine quantité d’énergie un certain temps durant lequel votre engagement total est là, et dans le moment où tout ce qui n’est pas un engagement total, aucune quantité d’expérience ne va surmonter cela."