‘Soit on mord, soit on se fait mordre’ : Sainz a cessé d’être gentil et poli en F1
Un conseil donné par son père
Actuel pilote Ferrari et futur pilote Williams F1, Carlos Sainz est considéré comme une des références dans le paddock.
Mais comment décrire l’homme derrière le pilote ? S’il devait lui-même se définir en trois mots, que répondrait Carlos Sainz ? Il s’est ainsi livré plus en profondeur à la FOM...
« Je dirais que je suis réfléchi, rationnel et doué pour le baby-foot. »
Quelle serait la meilleure qualité de l’Espagnol ?
« Je déteste parler de moi. Je n’aime vraiment pas qu’on me pose ce genre de questions, parce que je crois qu’il y a déjà trop de gens dans le paddock qui m’analysent et qui disent comment je suis. Je laisse cela aux autres ! Ce que je peux vous dire [d’après] ce que les gens disent, c’est ce que j’ai dit, rationnel, réfléchi, stratégique, des choses comme ça. Mais honnêtement, je suis ce que les gens disent. Je n’aime pas parler de moi ! »
Est-il possible d’avoir des amis dans le paddock - des amis qui sont aussi des autres pilotes ?
« J’ai évidemment des amis au sein de l’équipe... En dehors… Ami est un mot fort que je n’aime pas utiliser pour quoi que ce soit ou qui que ce soit. De tous les pilotes et ingénieurs, je dirais que ma meilleure relation dans le paddock reste avec Lando [Norris] et certains des ingénieurs que j’ai eus - Tom Stallard, Ricky [Riccardo Adami] - avec lesquels j’ai de très bonnes relations. »
Durant son ascension, quel a été le meilleur conseil reçu par Carlos Sainz ? Venait-il de son père ?
« Je dis toujours plus ou moins la même chose, c’est-à-dire que je me souviens que lorsque je suis arrivé au karting et que j’avais 10 ou 11 ans, j’étais un peu trop gentil et trop poli avec les autres pilotes, pensant toujours que tout le monde était mon ami. Mon père m’a dit que dans ce sport, soit on mord, soit on se fait mordre, et qu’il valait mieux commencer à mordre dès maintenant. Depuis, je suis devenu celui qui essaie toujours de pousser et de mordre ! »
Et le pire conseil ?
« Je dirais des choses comme « fais attention », des choses qui te font reculer un peu. Quand on vous dit d’y aller doucement, alors vous y allez toujours avec un peu de peur, sans vouloir pousser à fond. Je donne toujours le meilleur de moi-même lorsque je ne me préoccupe pas de la situation et que j’ai une seule mentalité, celle de foncer, et je pense que c’est la meilleure mentalité que l’on puisse avoir dans n’importe quelle condition, dans n’importe quel sport, dans n’importe quoi. »
Si Carlos Sainz n’avait pas été pilote de F1, quel métier aurait-il pu faire ? Pourquoi pas entraîneur et préparateur physique d’un pilote ?
« Cela ne me dérangerait pas, en fait ! J’aimerais aussi être stratège pendant un jour, peut-être directeur d’écurie pendant un mois, pour voir comment ça se passe. Des choses comme ça ! »
« Pour toucher à tous les métiers. Être ingénieur de course, être à la radio avec le pilote, lui parler, parce que je sais ce que le pilote veut et ce dont il a besoin. C’est ce que j’aimerais faire, pour acquérir un peu d’expérience dans tous les domaines. »
Carlos Sainz se voit-il toujours enfin chez Williams F1 dans 5 ans ? Quel but se fixe-t-il d’ici 2030 ?
« Je me vois quelque part où je peux être champion du monde. Soit je le serais déjà, soit j’aimerais être sur le point de l’être ! Mais je veux au bon endroit, au bon moment, en essayant d’être champion du monde ! »
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