Wolff : Une rivalité comme on les aime entre Lewis et Nico

"La situation est finalement plus politique que critique"

Par Franck Drui

27 octobre 2015 - 08:15
Wolff : Une rivalité comme on les (...)

Selon Toto Wolff, la dispute entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg après la course d’Austin, avec le jet d’une casquette avant la cérémonie du podium, a été exagérée par les médias. L’ambiance n’est pas mauvaise même si Wolff reconnait que la rivalité est exacerbée.

"Ce sont deux ennemis dans la même équipe, tout simplement. Ils veulent tous les deux gagner et Nico a été frustré de perdre la course sur une erreur de sa part. S’ils étaient tous les deux dans des équipes différentes, on considérerait cela comme normal, une rivalité comme on les aime. Tout cela a été exagéré par les médias après l’arrivée," explique l’Autrichien.

Les deux hommes se sont d’ailleurs retrouvés avec toute l’équipe Mercedes dans un bar d’Austin hier soir pour faire la fête sans aucun problème.

"La situation est finalement plus politique que critique entre eux," ajoute Wolff. "Mais parce qu’ils sont équipiers, parce qu’ils se sont touchés au premier virage, nous allons devoir en discuter, comme nous l’avons déjà fait dans le passé."

"Leur bataille en piste, c’est ce que tout le monde veut voir, nous y compris. Nous ne voulons pas de poupées radiocommandées depuis le muret des stands et ils ne sont de toute façon pas comme ça. Mais parce qu’il y a d’énormes enjeux, parce que tout une équipe est concernée, nous ne pouvons pas nous permettre qu’une rivalité trop exacerbée en piste mène à des accrochages."

"Je n’aime pas voir deux voitures se toucher, mais ça arrive et c’est le cas encore plus souvent sous la pluie. Ce qui est certain, c’est que Lewis ne l’a pas fait intentionnellement. Cela aurait pu mal se terminer mais heureusement ça n’a pas été le cas. Peut-on l’éviter ? Non. Va-t-on revivre de tels moments ? Oui. Mais au sein d’une même équipe, nous pouvons en parler afin d’essayer de l’éviter au maximum."

Concernant l’épisode de la casquette et le refus de Rosberg d’asperger de champagne sur le podium son équipier fraichement titré, Wolff croit que Hamilton ne pensait pas à mal en lui lançant la casquette de n°2.

"Il ne faut pas y voir un symbole. Ces deux-là se connaissent depuis 25 ans et Lewis a voulu lui signifier qu’il était temps d’aller sur le podium. Nico était en colère contre lui-même et il lui a renvoyé la casquette. Ce sont des émotions, c’est bien de voir qu’elles s’expriment. C’est la F1, c’est normal."

"Nico était en colère contre tout le monde, contre la terre entière, contre Lewis, contre lui-même. En tant que sportif, il a montré une faiblesse devant des millions de gens. Mais là encore c’est tout à fait normal."

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