Whitmarsh : Magnussen est très particulier

McLaren a peut-être trouvé un "nouveau Lewis Hamilton"

Par D. Thys

18 décembre 2013 - 16:59
Whitmarsh : Magnussen est très (...)

Kevin Magnussen a remporté le titre en Formule Renault 3.5, mais ce n’est peut-être pas ce titre qui a convaincu Martin Whitmarsh d’en faire l’équipier de Jenson Button l’année prochaine. Le patron de l’équipe McLaren a en effet été bluffé par le Danois dès la première course du championnat.

“Il avait mis sa voiture en pole position et Felix Da Costa était à côté de lui,” se souvient Martin Whitmarsh. “Da Costa a freiné plus tard que lui dans le premier virage de la course et le Kevin d’avant ne l’aurait pas vu et… boom ! Mais le nouveau Kevin l’a vu et l’a laissé passer, ce qui n’était pas du tout naturel chez lui. Je suis allé le voir immédiatement après la course et je lui ai dit que c’était la chose la plus impressionnante que je l’avais vu faire. Je savais qu’il était rapide comme l’éclair, mais aussi qu’il devait encore apprendre comment remporter un championnat. Et c’est ce qu’il a fait. Il a tout simplement impressionné tout le monde cette année.”

Magnussen a encore impressionné Martin Whitmarsh lors de la séance d’essais privés organisée en juillet dernier sur le circuit de Silverstone. Après avoir bouclé pas moins de 110 tours au volant de la McLaren, le Danois avait en effet terminé la première journée en tête du classement.

“Ce qui était impressionnant, c’était sa constance. Il n’a pas fait la moindre erreur. Il m’est aussi arrivé de participer au débriefing de fin de journée et il y avait un tas d’ingénieurs autour de lui et une vingtaine de plus en visioconférence. Je me suis assis et je l’ai écouté. Il était clair, précis et confiant. Je me suis dit que ce gars était vraiment très particulier,” poursuit Whitmarsh.

Martin Whitmarsh a donc décidé de le lancer en F1 immédiatement comme McLaren l’avait fait en 2007 avec Lewis Hamilton. N’est-ce pas une grande prise de risque ?

“Nous l’avons fait avec Lewis, mais cela n’arrive pas souvent durant une carrière, car vous prenez le risque qu’on vous jette des oeufs sur la tête. Je dois toutefois dire que c’était plus facile avec Lewis, car nous avions fait beaucoup d’essais avec lui alors que désormais les essais sont très limités. Nous prenons donc un risque, mais nous ne nous sommes pas décidés avant de penser que tout allait bien se passer,” ajoute Martin Whitmarsh.

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