Watson : les fous ont pris le contrôle de l’asile chez Mercedes

L’accrochage entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton la semaine passée en Belgique fait encore couler beaucoup d’encre. Il faut dire que ces deux-là vont devoir remettre le couvert à la fin de la semaine en Italie et on devine que la tension est maximale chez Mercedes…

Chez Mercedes et auprès d’une partie du public, Nico Rosberg est le responsable de l’accrochage en début de course à Spa. “S’ils veulent punir Rosberg, ils ne doivent pas l’annoncer, car ce serait comme jeter un blâme public sur lui. Ce n’est pas bien,” déclare l’ancien président de la FIA Max Mosley.

L’ancien pilote de F1 John Watson s’étonne de cette hystérie autour du duel musclé entre Nico Rosberg et Lewis Hamilton.

“Lewis et Nico ne font rien de différent par rapport à ce que nous avons déjà vu dans d’autres équipes entre deux pilotes très compétitifs. La différence, c’est le management et l’absence de quelqu’un comme Ross Brawn que tout le monde respectait,” affirme Watson. “Si vous n’avez pas quelqu’un qui inspire le respect, ce sont les fous qui prennent le contrôle de l’asile et c’est ce qui arrive chez Mercedes.”

Après avoir quitté le circuit de Spa furieux et après avoir eu des propos virulents sur son équipier, Lewis Hamilton semble avoir mis un peu d’eau dans son vin. “Nico et moi acceptons le fait que nous avons commis tous les deux une erreur, je pense donc que ce ne serait pas correct de pointer un doigt accusateur sur l’un de nous deux. Il y a encore une profonde envie pour moi et Nico de travailler ensemble, et ce, malgré les difficultés et nos différences.”

Chez Mercedes, on n’envisage toujours pas de donner des consignes aux pilotes, même si on se doute que cela se fera très discrètement afin qu’ils ne s’accrochent pas en début ou en fin de course.

“Ne pas leur donner des consignes a été une décision difficile à prendre,” déclare Toto Wolff, le patron de l’équipe Mercedes. “Nico et Lewis sont nos héros et j’espère qu’ils comprendront nos objectifs et ce que nous attendons d’eux. C’est maintenant à eux de prendre leurs responsabilités.”

Niki Lauda, président de l’équipe allemande, s’attend pour sa part à une tension encore plus vive à Monza. “Nous devons être prudents, mais tant qu’ils ne mettent pas en danger nos objectifs, ils pourront faire ce qu’ils veulent. Je comprends que les deux veulent gagner des courses et devenir champion du monde, mais ils ne peuvent pas mettre l’ensemble de notre projet en danger.”