Virgin plus que jamais sur la voie de la CFD

Virgin Racing n’a pas l’intention de revenir sur son originalité : elle va continuer à concevoir ses voitures uniquement par dessins et simulations sur ordinateurs et sans soufflerie. La dynamique des fluides numérique (CFD en anglais) a convaincu le patron, John Booth. Nick Wirth conçoit donc la VR-02 sur le même principe.

"Nous avons pris la décision de continuer sur cette voie. Dans la gestion budgétaire serrée que nous avons, nous pouvons y arriver uniquement grâce aux capacités élevées de Nick Wirth dans ce domaine. Pour vous donner un exemple, un package comme celui que nous avons introduit à Silverstone nous aurait coûté 6 à 8 fois plus cher s’il avait été développé de manière conventionnelle (en soufflerie," explique John Booth.

Les problèmes de Virgin ne sont pas à chercher du côté de la CFD cette année. La dernière place du classement constructeurs ne reflète pas les performances réelles de la VR-01 qui s’est rapprochée de plus en plus de la Lotus T127 en fin d’année. "Nous avons été fortement handicapés par les problèmes techniques, notamment avec l’hydraulique et le différentiel. Nous n’avons jamais été nerveux sur le fait d’avoir une voiture entièrement conçue grâce à la CFD. J’ai toujours eu foi en cette solution."

Booth prédit un bel avenir pour la CFD. Virgin est donc selon lui en avance sur son temps. "Toutes les équipes font de plus en plus confiance à la CFD. En fait je pense que les souffleries vont bientôt faire partie du passé. Je prédis même que quand la soufflerie de Lotus sera achevée, elles seront déjà devenues redondantes. Quand vous regardez le rythme vu cette année en matière de développement, par exemple pour un aileron avant (NDLR : certaines équipes comme Renault F1 en ont eu jusqu’à 9 différents en 2010), c’est impossible de soutenir ce rythme en soufflerie, il n’y a pas assez d’heures dans une journée."