Vandoorne : En Formule 1 sans un grand nom et sans argent
Une réussite à l’ancienne
Beaucoup de jeunes pilotes sont arrivés ces derniers temps en Formule 1 avec du talent mais aussi de l’argent, ou alors, un grand nom de famille.
Dans ce 2e cas, on peut citer Verstappen, Magnussen, Palmer et Sainz.
Stoffel Vandoorne n’a pas eu droit à cette aide. Cela le rend-il plus fier d’avoir réussi à devenir titulaire en F1 en 2017 ?
"Je pense que c´est dans tous les cas une histoire sympathique, d´avoir les deux extrêmes en Formule 1. Je pense que c´est aussi une belle histoire pour le sport," dit-il.
"C´est vrai, ma famille n´avait rien à voir avec les sports moteurs, avant que je commence à rouler en kart. Je pense que cela aide, quand tu as ton père ou un membre de ta famille qui est actif dans ce sport. Ils ont tous eu leurs expériences et ils savent ce que tu dois faire et ce que tu ne dois pas faire. C`est vraisemblablement plus facile après de préparer le chemin d´un jeune pilote."
"Mais en fin de compte, on voit qu´il est possible d´arriver en Formule 1 quand tu es talentueux. Il y a différents chemins pour y arriver. Mon chemin a été plus long pour y parvenir. Mais je n’avais pas de budget pour continuer. Je suis resté coincé un certain moment en kart à cause de cela. Mais dès que j´ai réussi à entrer en formule de promotion, c´est allé plus vite."
L’argent est apparemment le plus grand problème pour un jeune pilote...
"Je n´ai jamais été disposé à financer ma carrière avec l´argent de ma famille. J´ai eu de la chance que mon père, avec son métier, ait eu les bons contacts. Quelques-uns de ses amis m’ont aidé à aller jusqu’à un haut niveau en kart. Puis la Fédération de Belgique a fait appel à moi. Ils cherchaient des talents belges, ils voulaient les soutenir jusqu´au bout. J´ai eu la chance de recevoir le soutien de la RACB (Royal Automobile Club de Belgique) dès le début de ma carrière. Bien sûr, je devais prouver tous les ans ce dont j´étais capable pour conserver ces soutiens. Et puis, un jour, McLaren m´a remarqué."
À quoi peut-il comparer le programme jeune de McLaren ? Plutôt à celui de Red Bull ou celui de Mercedes ?
"Je ne peux pas le comparer aux autres, parce que je n´y étais pas. Mais ils ont été vraiment très bien avec moi. Sans eux, je n´aurais pas été en mesure de pouvoir poursuivre ma carrière après les Renault World Series. Ils ont été d´une grande aide. J´ai passé beaucoup de temps à l´usine et dans le simulateur ainsi qu´avec les ingénieurs et le service médias. Ils essaient vraiment de me préparer le mieux possible à la Formule 1."
"Ils ne me managent pas," précise Vandoorne. "Je fais partie de leur programme et j´espère que nous pourrons travailler facilement tous ensemble."