Valsecchi frustré par le peu de chances en F1

Seuls deux champions de GP2 n’ont pas réussi à passer en F1 jusqu’ici : Giorgio Pantano, qui a depuis renoncé, et Davide Valsecchi, vainqueur l’an dernier. L’Italien a tout de même réussi à trouver une place de pilote essayeur chez Lotus, mais cela ne le satisfait pas vraiment. Valsecchi est en plus déstabilisé de ne pas avoir pu comparer sa performance lors des essais de Silverstone avec celle d’un des deux pilotes titulaires, afin de savoir s’il était dans le rythme ou pas. "Je ne peux même pas comprendre si j’étais compétitif ou pas."

"Ce que j’ai ressenti, c’est que j’avais un super ressenti sur les longs relais et dans la simulation de course, et d’habitude mes ressentis ne sont jamais faux", estime-t-il.

Pour autant, il aimerait avoir confirmation de son ressenti, et il sait que ce n’est pas possible, Kimi Räikkönen ne roulant pas finalement demain, mais laissant la place à Nicolas Prost. "Mais sur la performance réelle, ce n’est pas facile de juger. Nous n’étions pas en configuration de qualifications et il n’y avait pas Kimi Räikkönen à côté de moi pour nous donner une référence. Donc ce n’est pas facile de juger dans ces conditions."

Valsecchi n’aime pas son rôle de pilote essayeur et veut rouler en course l’an prochain. Mais il sait qu’en F1, ce sera très compliqué. "Je suis prêt, peu importe quand ils m’appellent, et j’essaie de faire mon maximum en étant professionnel. L’an prochain l’objectif est d’être un pilote de course, mais c’est si dur et si difficile d’être impliqué en Formule 1."

En tout cas, chez Lotus, l’horizon parait bouché pour l’Italien. "Il y a tellement de grands pilotes : nous avons Kimi Räikkönen, un des meilleurs, si ce n’est le meilleur en ce moment, et Romain Grosjean qui vient juste de signer un super résultat au Nürburgring, donc ce ne sera pas facile pour moi."

Valsecchi mérite-t-il d’être pilote titulaire ?

"Je ferai de mon mieux jusqu’à la fin de la saison et après on verra. J’ai besoin d’un peu de chance, d’être bon, et de le mériter d’abord", explique-t-il.

Sauf que ce mérite, justement, il n’arrive pas à savoir s’il l’a, parce qu’il est dans l’impossibilité de se comparer à une référence comme Räikkönen en piste. "Je dois être fort et le mériter. Ce n’est pas facile de comprendre si je le mérite vraiment à 100 %. Comment je pourrais vous dire aujourd’hui si je le mérite ? P**tain, on n’a pas Räikkönen, on a personne, comment on pourrait le comprendre ?" s’énerve-t-il, en manque de repères.

Valsecchi ne digère en tout cas pas de ne pas avoir été pris dans une équipe, en tant que titulaire, après son titre de l’an dernier. "Dans mon esprit, je le méritais plus à la fin de la saison dernière quand j’étais champion de GP2, quand je conservais les pneus très bien et quand j’étais un leader dans mon esprit à ce moment-là."

Il est fataliste quant à la suite. "Maintenant j’essaie juste de faire mon maximum et après on verra à la fin de la saison, si mon maximum est assez ou pas. Aujourd’hui j’ai fait ce que je pouvais faire, plus tard vous demanderez à mes patrons et vous aurez la réponse : j’espère qu’elle sera positive !"