Un ancien directeur sportif de Ferrari veut que Giovinazzi remplace Raikkonen

Ancien directeur sportif de Ferrari au début des années 1990, Cesare Fiorio a été, comme bien d’autres, impressionné par la performance d’Antonio Giovinazzi à Melbourne. Le pilote de réserve de la Scuderia a remplacé au pied levé Pascal Wehrlein samedi matin pour disputer le reste du week-end chez Sauber. En course, il a réalisé un sans-faute après avoir manqué de peu de battre Marcus Ericsson.

« Ce qu’Antonio a fait à Melbourne était remarquable, en particulier si l’on considère qu’il s’est réveillé le samedi matin pour remplacer le pilote Sauber [Pascal Wehrlein] » s’est réjoui Cesare Fiorio.

« Je le suis depuis 4-5 ans et il est vraiment le meilleur talent que nous ayons en Italie. Il est prêt pour la F1. Ferrari a bien fait de le prendre sous contrat et j’espère qu’ils lui donneront une chance ».

Pour sa première saison en GP2, Antonio Giovinazzi avait déjà impressionné en jouant le titre jusqu’à la dernière course face à Pierre Gasly. Cesare Fiorio le voit déjà comme un possible successeur de Kimi Räikkönen en 2018.

« La dernière saison de Raikkonen avec Alonso et sa première avec Vettel étaient embarrassantes, même s’il s’est repris l’an dernier face à Vettel. Mais d’ici la fin de saison, il commencera à être un pilote âgé de 38, 39 ans et ensuite je pense qu’il sera temps pour lui de mettre fin à son aventure chez Ferrari. »

Cesare Fiorio a en outre particulièrement apprécié le comportement de la nouvelle Ferrari en piste, qui a permis à Sebastian Vettel de l’emporter face à Lewis Hamilton. Quel début de saison après une année 2016 sans victoire !

« L’an dernier, Vettel a fait une très mauvaise saison et c’était le résultat de l’anxiété. Donc il était très important pour lui de faire savoir à tout le monde qu’il est un quadruple champion du monde. »

« Et Ferrari devait aussi montrer à Mercedes que cette année, ils les mettront en grande difficulté. On disait que sans les ingénieurs britanniques, vous ne pourriez aller nulle part, mais l’équipe de jeunes ingénieurs constituée par Sergio Marchionne était le choix gagnant. »

« Maintenant, arrive la partie difficile. Avec le nouveau règlement, ils doivent gagner un dixième à chaque Grand Prix, donc deux secondes d’ici la fin de la saison. Si Ferrari peut y arriver, alors ils resteront compétitifs. Sinon, ils resteront à leur position de l’an dernier. Cela exigera un formidable effort dans le domaine aérodynamique. »