Trulli : c’était mieux avant !

Jarno Trulli était l’une des pointures du championnat de F1 avant d’arriver chez Caterham et d’y perdre son latin et sa motivation. Après deux années passées à l’arrière des pelotons, Jarno Trulli a quitté la F1 pour faire place à un pilote payant, mais il était enfin libéré de cet enfer.

“Il est difficile de parler de Lotus (l’ancien nom de l’équipe Caterham), ce fut une grosse erreur,” déclare Jarno Trulli. “Rien de ce qui avait été promis n’est arrivé. C’était mission impossible pour tout le monde. Même un pilote expérimenté ne pouvait rien faire pour les aider. Lorsque vous n’avez pas les ressources nécessaires, vous ne pouvez pas arriver au sommet. Je n’étais pas triste d’arrêter, j’en avais assez.”

Jarno Trulli a quitté Caterham et la F1 à la fin de l’année 2011 et depuis lors, il n’a plus aucune activité dans le sport automobile. “J’ai reçu quelques offres, mais j’ai toujours roulé au sommet, que ce soit en karting, F3 ou F1. J’ai réalisé que si j’allais faire un pas en arrière en acceptant ces offres. Pour apprécier ce que je fais, j’ai besoin d’être en mesure de viser la victoire.”

“Le GT ne m’a jamais intéressé, car selon moi, ce n’est pas un championnat professionnel. J’ai toujours été entouré de 20 pilotes professionnels, saut lors de mes quatre dernières années en F1 où il y avait beaucoup de jeunes pilotes payants qui arrivaient. J’ai toutefois connu les meilleures années du championnat de F1 avec de nombreux grands constructeurs. Tout le monde voulait gagner, c’était des équipes très professionnelles et il y avait les meilleurs pilotes du monde,” poursuit le pilote italien.

“Au Mans, il y a quelques équipes professionnelles qui peuvent se battre pour la victoire, mais il y a aussi des pilotes qui sont là parce que c’est leur hobby. Après avoir passé 15 ans en F1 au plus haut niveau, je ne me vois pas piloter avec un pilote amateur qui a ça comme hobby. Je respecte ces gens, mais je ne me vois pas faire ça.”

Jarno Trulli a définitivement tourné la page, il a désormais une autre activité dans la vie qui le rend heureux. “Grâce à Lucio (Cavuto, son manager) et à mon père, nous avons développé une activité dans le vin. Lorsque j’ai arrêté la F1, j’avais donc un tas de choses à faire. Je peux vous assurer que je ne m’ennuie pas. Je voyage autant que lorsque j’étais en F1.”

“En peu de temps, nous sommes devenus des vignerons populaires et respectés aux quatre coins du monde. Et ce n’est pas grâce à mon nom que c’est arrivé, même si lorsque j’ai débuté dans cette activité et qu’il fallait présenter le vin, cela m’a un peu aidé d’être connu. Mais si vous n’avez pas un bon produit et si vous n’êtes pas sérieux, vous ne pouvez pas vous faire respecter dans ce milieu. Je suis fier de ce que nous avons fait, car nous sommes partis de rien,” ajoute Jarno Trulli.

A-t-il réalisé tout ce qu’il voulait dans le sport automobile ? “Oui. Je peux dire aujourd’hui qu’aucun de mes équipiers n’a fait mieux que moi au volant de la même voiture. Ce qui est fait est fait et ce fut une expérience fantastique,” conclut-il.