Todt : Ferrari a fait des progrès, le choix de Rosberg est à respecter
"J’ai quitté Ferrari parce que je ne tenais plus la pression"
Jean Todt est une figure incontournable de la Formule 1. Il est non seulement le président actuel de la FIA, mais il a été le dirigeant qui a mené d´une main de fer l´écurie Ferrari pendant 14 ans et a contribué largement à l´âge d´or de l´équipe aux côtés de Michael Schumacher de 2000 à 2004.
Le Français estime que, malgré les critiques sévères, Ferrari a quand même pas mal progressé cette année.
« Ferrari a fait des progrès immenses à une époque où la fiabilité est vraiment époustouflante » explique-t-il au Corriere della Sera.
« Si nous avions eu auparavant la même fiabilité, nous serions devenus champion du monde en 2006 avec Michael Schumacher et en 2008 avec Felipe Massa. »
Todt révèle les raisons pour lesquelles il a quitté les Rouges.
« J´ai quitté Ferrari parce que je ne tenais plus la pression de devoir à tout prix gagner chaque dimanche. De plus, j´avais atteint mon but. Je voulais un nouveau défi. Je ne regrette pas mon choix. Je n´y pense que quand quelqu´un me le rappelle. »
Jean Todt est un ami très proche de Michael Schumacher et connaît très bien son fils, Mick.
« On ne parle pas de certaines choses, on les fait. C´est un domaine qui doit rester privé. Il y a beaucoup de choses qui me lient à Michael. Il était quelqu´un qui ne devenait pas directement ami avec tout le monde, mais je suis devenu son ami, nous avons un lien très fort. Mick est un garçon fantastique, intelligent, qui a les pieds sur terre, passionné. J´espère que son rêve va devenir réalité. »
Quant à la décision de Nico Rosberg d´arrêter de piloter en F1, le président de la FIA comprend tout à fait les raisons.
« Lorsque la vie devient à la limite un fardeau, alors il ne faut plus le faire. Surtout quand on est âgé seulement de 31 ans et que l´on a une jeune famille. Le choix de Nico est à respecter. C´est évidemment le choix d´un privilégié, que la plupart des gens ne peuvent faire. Mais il mérite tout ce qu´il a. »
Todt évoque également Jules Bianchi, décédé des suites de son terrible accident en 2014 à Suzuka.
« Pour mon fils Nicolas, qui a accompagné Jules depuis de longues années, cela a été le plus grand choc de sa vie. Ils étaient tous les deux comme des frères. Les accidents font partie de ce monde dangereux, même si nous avons été épargnés pendant 20 ans. Nous pouvons faire tout ce qu’il est possible de faire pour la sécurité mais nous sommes impuissants face au destin. »
Quant au jeune pilote Max Verstappen, Todt reconnaît qu´il « a un immense talent. Il pilote depuis qu´il a 5 ans, il a un père qui vit à travers son fils ce que lui-même n´a pas pu atteindre. Max est très courageux. La seule chose qui m´énerve concernant Verstappen, ce sont les allégations continuelles à son sujet, disant que les commissaires de course prennent des gants avec lui. C´est de la bêtise pure. »