Tensions et agacements au sein de la Scuderia

Des signes de tension et d’agacement se font jour chez Ferrari, autant au niveau des pilotes que des managers, devant les mauvais résultats enregistrés par la Scuderia. L’exemple le plus flagrant est venu en course, lorsqu’on a demandé à Kimi Raikkonen d’attaquer un peu plus fort.

"Bien pour cela il faudrait me donner plus de puissance !" a sèchement répondu le Finlandais à son ingénieur, agacé.

"Dès le 2ème tour on a cherché à contrôler mon rythme. C’est pas comme si nous pouvions nous le permettre..." dit-il après la course. "La motricité n’est pas bonne, la voiture manque d’adhérence, l’équilibre est précaire et j’ai toujours aucune sensation avec ce foutu train avant."

Mattiacci reconnait qu’il y a de vrais soucis. "Kimi s’est plaint du moteur. C’est à nous de lui donner une voiture avec laquelle il peut s’exprimer," déclare le patron de la Scuderia pour tenter de dégonfler les tensions.

L’Italien a aussi eu, après le Canada, un échange houleux avec Pat Fry, le responsable de l’ingénierie qui a perdu son poste de directeur technique suite à l’arrivée de James Allison.

Pat Fry aurait d’ailleurs présenté sa démission suite à cela mais Ferrari a démenti. Mattiacci ne nie pas les tensions.

"J’aime les réunions où les gens se parlent ouvertement et honnêtement, et que personne ne reste terré dans son silence. Après le Canada nous avons eu des réunions pour discuter de nos faiblesses et de la direction à prendre pour le futur."

Quelle est la part de responsabilité du moteur dans le manque de performances actuel de Ferrari ? La stature de Sauber et de Marussia ne permet pas de décrypter facilement les lacunes de Ferrari contrairement à Renault, qui dispose d’une référence avec Red Bull.

"Je n’isolerais pas un seul domaine. Tous nos problèmes ne sont pas liés au moteur même si Mercedes en a produit un qui est excellent," conclut Mattiacci.