Stroll : la nouvelle donne de 2017, une bonne nouvelle pour les rookies

Le Canadien revient sur son parcours

Par Alexandre C.

1er décembre 2016 - 11:43
Stroll : la nouvelle donne de 2017, une

L’an prochain, les pilotes de F1 devront quelque peu bouleverser leurs habitudes avec l’introduction du nouveau règlement. Sur le papier, pour un rookie tel que Lance Stroll, cette nouvelle donne aérodynamique semble plutôt un avantage. Le pilote canadien a bien choisi son année pour faire ses grands débuts avec Williams, comme il le reconnaît volontiers lui-même.

« Si vous avez de l’expérience en F1, cela aide toujours. Mais à un moment donné, il est probablement plus facile d’arriver en F1 à l’occasion d’une année de changements considérables, puisque les cartes sont rebattues pour tout le monde – et je pars vraiment de loin. Mais je pense qu’il est plus difficile de débuter en 2017 qu’en 2018 et d’avoir encore plus de choses à rattraper. Mais ce ne sont que des hypothèses. Le vrai test, ce sera à Melbourne. »

Deux des derniers débutants en F1 ont des styles bien différents. Celui de Max Verstappen est agressif, spectaculaire, mais parfois à la limite de l’acceptable ; celui d’Esteban Ocon en revanche est bien plus souple et posé. Où se situerait Lance Stroll ? « Attendons de voir. Je ne pense pas vouloir copier quiconque sur la grille. Je veux être moi-même et ne pas trop penser à autre chose. Je veux être un pilote rapide, peut-être le plus rapide un jour. C’est tout. »

Alors que Max Verstappen et Esteban Ocon, pour retrouver ce parallèle, ont commencé dans des écuries avec moins de pression (Toro Rosso et Manor), Lance Stroll sera en revanche directement titulaire dans une écurie historique de la discipline. Williams attendra donc de lui qu’il donne le meilleur de lui-même. Le Canadien ne ressent-il pas déjà trop de pression sur lui ?

« Je ne pense pas que beaucoup de choses vont vraiment changer pour moi. J’ai été sous pression durant toute ma vie depuis que j’ai commencé à courir. Oui, il y aura plus de gens pour me regarder, plus d’appareils photos, mais c’est juste la surface des choses. La course en elle-même demeure identique : vous voulez battre tout le monde. Et si je n’avais pas gagné des championnats, je ne serais pas ici. C’est une opportunité qui n’arrive qu’une fois dans une vie et je savoure chaque minute. »

Lance Stroll, on le sait, est un fils de milliardaire. La fortune paternelle l’a grandement aidé à grimper les échelons du sport automobile, et l’aide encore en cette phase de pré-saison, puisque son père paie comptant pour offrir des tests avec Williams à son fils. Être un « fils de », à l’image de Nico Rosberg, Kevin Magnussen ou Max Verstappen, aide certainement. A quel point Lance Stroll est-il redevable de son père ? Où commence le talent, où s’arrête le mérite ?

« Eh bien, sans quelqu’un pour vous inspirer à un très jeune âge, vous ne rentrez pas en F1. J’ai regardé les courses de F1 avec mon père très tôt le matin au Canada [compte tenu du décalage horaire] quand j’étais très jeune. Ensuite, j’ai accroché. Et il ne m’a pas poussé, parce que si je ne l’avais pas voulu, je n’aurais pas eu ce succès. Quand je repense à ces années, je me dis que c’était fantastique de partager cette passion pour le sport automobile avec mon père. »

Mais Lance Stroll n’a pas été inspiré que par son paternel… « Michael Schumacher a été aussi une immense source d’inspiration pour moi. Il est mon idole ». On remarquera par ailleurs que le jeune Canadien ne cite pas son compatriote et pourtant champion du monde 1997, Jacques Villeneuve (peut-être à cause du scepticisme de l’ancien pilote… Williams sur la promotion du champion de F3 ?).

Tout de même, à bien considérer le parcours personnel de Lance Stroll, il paraît acquis que la fortune de son père a grandement joué dans sa promotion aujourd’hui chez Williams. Invité à réagir sur ce point plus sensible, Lance Stroll remarque qu’un pilote a toujours besoin d’un sponsor, mais rend aussi hommage au dévouement et à la générosité de son père.

« Vous devez avoir un sponsor, ou une famille qui vous soutient depuis l’âge de 8 ans jusqu’à ce que vous arriviez enfin en F1 – si vous y arrivez. Sans cela, je n’aurais pas été capable de déménager du Canada vers l’Europe, et de poursuivre mon rêve. Mais après cela, peu importe votre fortune, si vous n’êtes pas capable d’être plus rapide que le reste de vos concurrents, vous n’irez nulle part, puisque vous ne gagnerez pas de courses. L’argent ne peut pas acheter des succès. L’argent peut vous donner des opportunités, puisque courir coûte très cher et qu’il y a plein de pilotes qui n’ont pas eu une telle opportunité, même s’ils sont très talentueux. Mais notre sport est ainsi. J’ai travaillé très dur et gagné des championnats. Si je ne l’avais pas fait, je ne serais pas ici. »

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