Prost s’explique sur son rôle de conseiller pour le GP de France
Faciliter les discussions
Demain, Alain Prost rencontrera Bernie Ecclestone pour évoquer le projet de Grand Prix de France qui pourrait aboutir dès 2013 si les conditions sont réunies. Il s’explique à Abu Dhabi sur sa mission.
"Pour être clair, on m’a plutôt demandé d’être un conseiller. Dans un premier temps, c’est une discussion avec Bernie Ecclestone. Je peux être le catalyseur pour éviter de faire des bêtises. Je connais bien le dossier et la F1. Il ne faut pas penser qu’uniquement avec un carnet d’adresses, on peut débloquer les choses, mais ça peut aider. Le fait d’être ici à Abu Dhabi, où je représente Renault, permettra d’organiser peut-être une à deux réunions pour parler de ça. Le rôle d’ambassadeur, de promoteur, n’est pas le sujet aujourd’hui. Ce qu’il faut, c’est essayer de trouver le meilleur compromis pour pouvoir faire ce Grand Prix le plus tôt possible," indique le Français lors d’une interview confiée à RMC Sport.
Selon Prost, l’incertitude planant sur le calendrier 2013 de la F1 et notamment le retour à 19 courses depuis le report du Grand Prix du New Jersey, est une bonne opportunité pour le Castellet.
"L’opportunité et la fenêtre sont très intéressantes aujourd’hui. Certains Grands Prix auront des difficultés pour être organisés l’année prochaine. En premier lieu le Grand Prix de New York et peut-être d’autres dans le futur. L’opportunité de revoir un Grand Prix de France est certainement plus importante aujourd’hui qu’il y a quelques mois,’" admet-il.
Rien n’est fait, prévient Prost. "Il est mieux engagé dans la mesure où il y a un promoteur privé et de l’argent public. Il est vrai que la ville de Toulon, la Chambre de Commerce et les locaux sont prêts à investir. Il faut juger ce projet comme un investissement et on sait qu’on aura un retour sur investissement. Il faut bien que les gens comprennent que ce n’est pas de l’argent perdu. Si on organise un GP, on a des retombées économiques très importantes autour, qui sont évaluées au minimum à 20 millions d’euros et entre 20 et 30 selon les estimations. On a encore du mal à juger les retombées annuelles en termes de tourisme. C’est important d’en parler car dès qu’on parle d’argent public, tout devient négatif. Là, c’est un vrai investissement, on parle de peu d’argent dans une organisation de ce type-là."