Pirelli a-t-il fait le bon choix pour Valence ?

On ne peut pas dire que le Grand Prix d’Europe de cet après-midi ait été la course la plus intéressante de ce début de saison. Il y a peu de dépassements et les pilotes de tête avaient tous la même stratégie à quelques variantes près.

Est-ce le choix fait par Pirelli de proposer ses pneus médiums et tendres qui est la cause de ce manque de dépassements et de suspens ?

"Nous avons vu lors des courses de GP2 qu’il y avait beaucoup de dépassements lors des freinages et il n’y a pourtant pas beaucoup d’endroits pour dépasser ici. Mais les monoplaces de F1 freinent très bien et elles n’ont donc pas eu l’occasion de profiter de cette petite opportunité," explique Paul Hembery, le directeur de la compétition chez Pirelli.

"Peut-être que notre décision de proposer les pneus médiums ici n’a pas aidé. Si nous avions au contraire proposé les pneus les plus tendres de notre gamme, cela n’aurait pas très bien fonctionné non plus à cause des températures trop élevées, mais les pilotes auraient été obligés de les utiliser en qualification. En course, ces pneus n’auraient peut-être tenu que huit tours, mais cela aurait probablement forcé les pilotes à utiliser les autres pneus en course jusqu’à leurs limites," poursuit-il.

"Ils n’auraient eu qu’à faire quelques tours de plus sur chaque train. Cela n’aurait pas posé le moindre problème à certains, mais d’autres auraient eu des soucis. Il y aurait donc eu une plus grande différence de performance entre les voitures si les pneus s’étaient dégradés un peu plus. Peut-être qu’avec les super tendres nous aurions eu une course plus intéressante, mais avec les zones de dépassements qu’il y a ici, j’ai un doute sur le fait que cela aurait été très différent. Cela n’aurait de toute façon jamais pu être aussi intéressant que lors des quelques courses précédentes," ajoute Hembery.