Pirelli / Red Bull : Newey a eu très peur pour ses pilotes
Il a assisté à la course la boule au ventre
Le directeur technique de l’équipe Red Bull, Adrian Newey, a avoué sur les ondes de la BBC qu’il avait passé le Grand Prix de Belgique avec la boule au ventre. Ses voitures ont souffert du cloquage (ou blistering) des pneus Pirelli apparu après les qualifications par manque de temps de réglage sur le sec.
"Je dois dire c’est l’une des courses où j’ai eu le plus peur de ma vie. J’avais la boule au ventre parce que notre priorité est d’assurer la sécurité des pilotes et il faut s’assurer que la voiture soit fiable de ce point de vue, sans s’handicaper excessivement du point de vue de la performance. Savoir quand s’arrêter pour changer les gommes était très difficile et à la fin de la course j’étais soulagé de voir nos deux pilotes sains et saufs," avoue Adrian Newey.
Le problème est apparu samedi vers 17h. "Pirelli a regardé nos pneus et nous a dit qu’ils étaient très inquiets, que les pneus pouvaient défaillir de manière imminente. C’était très inquiétant puis il y a au ces débats avec Pirelli et la FIA. Ils nous ont recommandé d’augmenter la pression des pneus avant pour tenir quelques tours puisque la FIA n’a pas voulu qu’on change de pneus. Pour changer la géométrie, il aurait fallu partir depuis les stands."
Pour Pirelli, la faute est sur Red Bull. "Nous recommandons un maximum de quatre degrés de carrossage." Newey avoue que la RB7 en avait presque cinq à Spa, ce qui mettait la jonction côté intérieur entre le flanc et la bande de roulement sous un stress plus sévère.
"Évidemment, si on avait su qu’il y avait un problème de sécurité, nous ne l’aurions pas fait. Pirelli ne savait pas nous dire si nos pneus allaient tenir un demi tour ou cinq tours, mais ils allaient défaillir. J’ai vraiment eu très peur à Spa," conclut Newey.