Perrinn : sur le chemin de la Formule 1 ?

Comme nous l’évoquions hier, la société anglaise Perrinn développe en ce moment des monoplaces basées sur le règlement 2016 afin de permettre à de jeunes pilotes de s’adapter et d’accumuler des kilomètres au volant d’une Formule 1, ce qui leur permettrait à terme d’obtenir plus facilement la nouvelle Super Licence désormais imposée par la FIA.

A la base de ce projet, le Français Nicolas Perrin espère secrètement un jour faire partie du haut niveau de la compétition automobile.

"J’ai toujours travaillé en LM P1 ou en Formule 1, alors nous ne concevons que des voitures haut de gamme, essentiellement pour ces catégories," déclare Perrin au site GPupdate.

Le Français a en effet travaillé pour l’écurie d’endurance Courage de 2002 à 2004, avant de rejoindre la F1 et l’écurie Williams, où il a travaillé dans les domaines de l’ingénierie de course et l’aérodynamique pendant cinq ans.

Perrin a ensuite crée sa propre société, Perrinn, en 2011, et a commencé à travailler sur un prototype de LM P1.

"En ce qui concerne la voiture de LM P1, je me suis occupé de la première partie tout seul, m’occupant des principaux paramètres de la voiture, le châssis et l’aérodynamique, puis une équipe de cinq designers s’est occupée des derniers détails."

"Désormais, il n’y a plus que moi dans l’équipe, et j’ai commencé à dessiner la Formule 1."

Mais le projet actuel de Perrinn est de participer au championnat du monde d’endurance en 2016, avec une LM P1 hybride dotée du système KERS.

"Au moment où je vous parle, nous sommes prêts à entrer dans le championnat."

"C’est une étape à court terme, qui se fera lorsque nous aurons pu trouver l’investissement qui nous permettra de construire notre premier prototype, ce qui arrivera, je l’espère, cette année."

"Alors pourquoi ne pas participer au championnat du monde d’endurance 2016 ? C’est effectivement un objectif."

Le projet de créer une Formule 1 est une stratégie sur le long terme, qui a pour but de montrer les compétences de la société Perrinn.

"Le premier objectif est de permettre à de jeunes pilotes de conduire des Formule 1 de manière plus accessible, en raison des restrictions actuelles.

"La deuxième option est d’utiliser la voiture comme une monoplace d’essais pour les motoristes ou les manufacturiers, ou autre technologie ayant besoin d’être testée."

"Cela dépendra de ce que les investisseurs sont prêts à mettre dans la voiture et ce que le projet pourra ainsi devenir, le tout étant à terme de voir Perrinn courir en tant qu’écurie de Formule 1."

Nicolas Perrin affirme en tout cas recevoir beaucoup d’intérêt vis-à-vis de son projet. Le Français a mis en place un abonnement qui permet aux personnes intéressées de s’inscrire sur le site internet et d’avoir ainsi accès aux fichiers de développement de la voiture.

"Nous avons des gens du monde entier qui nous suivent, provenant d’environ trente pays, alors nous sommes très fiers de cela est c’est un véritable atout pour nous ."

Il existe cependant des obstacles à surmonter pour Perrinn, comme la chute du prix du pétrole par exemple, mais le Français reste confiant pour le futur proche.

"Je dois dire que le climat actuel ralentit le processus. La chute des prix de l’essence est un véritable problème, et certaines discussions ont été gelées."

"Mais celles-ci reviendront sur la table, et je suis très optimiste quant au fait que nous aurons des opportunités à l’avenir. Ce n’est qu’une question de temps."