Neuf mois pour sauver Silverstone

Le Grand Prix de Grande-Bretagne, rendez-vous historique de la F1, est pourtant en grand danger. Il reste neuf mois aux organisateurs pour assurer la pérennité du GP au-delà de 2019. La course est bien sous contrat jusqu’en 2026, mais il existe une clause pour rompre l’engagement en 2019.

Derek Warwick, président du British Racing Drivers’ Club, reconnaît dans les colonnes d’Autosport que l’équilibre financier de la course est incertain : « A la fin, si vous ne pouvez pas vous le permettre, vous ne pouvez pas vous le permettre. Nous avons soutenu le Grand Prix de Grande-Bretagne depuis maintenant de nombreuses années, sans aucune forme de soutien tiers ou gouvernemental. Nous avons dépensé plus de 50 millions de livres pour changer le circuit et faire tout ce que Bernie Ecclestone voulait pour assurer le Grand Prix. Mais maintenant, nous sommes dans une situation où la clause d’augmentation des droits [5 % par an] devient trop chère pour nous. »

« L’option pour rompre le contrat est en 2019, mais nous devons l’activer avec le Grand Prix de l’an prochain. Donc nous avons neuf mois pour l’activer, ou bien peut-être que Bernie le fera. »

Des recours pourraient donc être sollicités. Jaguar Land Rover, Ginetta, ou encore la société de Jonathan Palmer, Motorsport Vision, seraient intéressés pour racheter le circuit. Derek Warwick a réagi à ces négociations.

« Est-ce qu’ils ont de grandes poches ? Cela dépend vraiment de cela. Nous avons deux ou trois accords que je sens comme absolument fantastiques pour le club, et qui nous permettra de respirer pour développer Silverstone de différentes manières. Maintenant, cela pourrait être avec, ou sans, le Grand Prix. Au bout du compte, tout revient aux chiffres. Nous avons fait de notre mieux pour supporter et assurer le Grand Prix de Grande-Bretagne. Mais peut-être que pour aller plus loin, nous avons besoin d’un peu plus de soutien, ou de parties tierces. »