Monza, dernière course européenne de la saison

Le paddock de Monza, ce matin, est d’humeur un peu nostalgique. Cela tient avant tout à la magie des lieux, magnifiés par un ciel sans nuage. Vous arrivez dans le parc et garez votre voiture prêt d’un arbre, découvrez l’ancien anneau de vitesse en levant les yeux, vous vous frayez un chemin dans une foule enthousiaste qui attend les pilotes devant le paddock pour un autographe, une photo, un petit mot d’encouragement. Vous sentez l’histoire, les moments de gloire et les drames qui se sont déroulés sur ce circuit et sentez qu’il s’y passe quelque chose de magique. Gagner à Monza, pour un pilote, doit être quelque chose de vraiment spécial.

Nostalgie également car les motorhomes ont été briqués pour la dernière fois de la saison. Les cinq derniers Grands Prix se dérouleront outre-mer et les camions rutilants vont rester à l’usine jusqu’aux premiers Grands Prix Européens de la saison 2011. Autant dire dans un siècle !

Rapidement, cela dit, il faut se remettre au travail et ne pas perdre une seconde. Les premiers invités arrivent, les ingénieurs engagent leur premier briefing de la journée. On continue à analyser les temps des qualifications à échafauder des scenarii. Qui aura l’avantage aujourd’hui ? Les F-duct seront-ils aussi utiles qu’envisagé lors de la course ? Les pilotes qui, comme Lewis Hamilton, ont choisi une configuration traditionnelle, partent-ils avec une forme d’avantage ?

Une chose est certaine, les courses de support ont toutes été très disputées. Elles ont offert un magnifique spectacle, ce qui est prometteur pour le Grand Prix à venir. Cependant, la panique du départ et des premiers tours, ainsi que la stratégie à adopter en ce qui concerne l’utilisation des pneumatiques, peut créer quelques opportunités. Le but reste de marquer des points, les plus gros possibles, et de quitter Monza la tête haute.