Lotus nous explique comment se préparer à un nouveau circuit

Le gros du travail se passe avant d’aller en piste...

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14 novembre 2012 - 21:01
Lotus nous explique comment se (…)

Arriver sur un tout nouveau Grand Prix est loin d’être simple, pour les pilotes comme pour l’équipe. Nous pouvons anticiper sur certaines variables, mais pas toutes. Bien sûr, il y a les bases. Nous pouvons commencer par étudier les modèles météo de la région pour savoir quelles seront les éventuelles difficultés au niveau de la température et s’il faut tenir compte de quelque condition hostile. Ensuite, cela devient un peu plus complexe. Mais grâce aux avancées technologiques, nous pouvons accomplir nombre de tâches avant que les voitures posent une roue sur la piste, pour démarrer le week-end du mieux possible.

En premier lieu, la FIA nous a procuré une carte du circuit avec les dimensions, ce qui nous a permis de créer une représentation numérique du tracé pour notre travail de simulation. Partant de cela, nous avons pu établir des données telles que les niveaux d’appui estimés, le réglage de hauteur de caisse statique et ainsi de suite. Mais il reste des éléments que nous découvrirons seulement une fois que les pilotes seront en piste : l’abrasivité du revêtement, la dureté des vibreurs… Le genre de facteurs qui influencent les réglages des ressorts de suspensions par exemple. Concernant ces facteurs, nous débuterons le week-end avec ce qui peut se définir comme un réglage ‘moyen’ et travailler sur cette base.

Cela peut paraitre un tantinet basique, mais la nature de la voiture de cette année impose très peu de grosses variations de réglages d’un circuit à l’autre, en dehors de tracés très spécifiques comme Monza ou Monaco. Nous devrions donc disposer d’une bonne base pour démarrer le week-end. Surtout que le profil du Circuit of The Americas n’est pas dissemblable de celui de Silverstone ou de Suzuka. C’est également vrai à propos du moteur, pour ce qui concerne les rapports de boite et ainsi de suite. Nous pouvons simuler les réglages optimums théoriques, mais ils restent théoriques. Nous allons commencer avec une option qui ne devrait pas se situer loin de la vérité, mais les pilotes souhaiteront peut-être modifier certaines choses au cours du week-end.

Nous pouvons aussi réaliser une simulation des niveaux d’énergie emmagasinée dans les pneus sur le tour du circuit et ainsi déterminer quel type de gomme sera le plus en difficulté. Pirelli s’est rendu au circuit en août pour relever des mesures et récolter des échantillons, à l’aide d’un laser sophistiqué. Il s’agissait d’évaluer l’abrasivité de la piste en examinant de très près la forme des cailloux et l’espacement entre eux dans l’agrégat qu’ils composent. Ces informations nous seront communiquées à notre arrivée, lorsque nous travaillerons avec eux pour étudier les niveaux de dégradation et d’usure. Comme pour tout nouveau circuit, nous pouvons penser que la piste évoluera de manière monumentale mais cela n’a rien d’extraordinaire puisque ce fait se produit aussi sur des circuits utilisés depuis très longtemps, comme Monaco.

Une fois le week-end lancé, beaucoup d’autres travaux préparatoires peuvent nous aider à obtenir une voiture bien réglée pour le dimanche après-midi. Dès la fin des essais libres 1, vendredi matin, une rafale de datas sera envoyée à Enstone afin de lancer les simulations plus précises et plus détaillées, en particulier concernant les éléments comme l’analyse du comportement en piste. Dans ce cas, les données vont permettre de créer une référence circuit utilisée avec notre banc à sept postes pour étudier les différents réglages d’amortisseurs. Ce qui nous donnera une vision instantanée des domaines qui peuvent être améliorés en libres 2 et au-delà.

Bien entendu, nous allons apprendre autant que possible au cours des essais libres et nous allons travailler ensemble pour essayer de préparer une voiture au meilleur de sa forme. En fin de compte, toutes les équipes se trouvent dans la même situation, aussi il s’agira de faire le mieux possible en fonction de ce nous disposons. Concernant les pilotes, apprendre un nouveau circuit n’est pas un problème. Ni Kimi, ni Romain ne connaissaient la Corée, mais ils ont pris leurs marques sur le circuit après une ou deux séries de tours. Tout pilote digne de ce nom s’adaptera quasiment immédiatement. Ils semblent savoir presque instinctivement où il faut placer les roues. Arriver sur un nouveau circuit est toujours excitant et les installations du Texas paraissent vraiment impressionnantes. Alors nous avons hâte de relever le défi !

Source : www.lotusf1team.com

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