Les évolutions de la Toro Rosso laissent Sainz et Kvyat perplexes
Les points forts de la STR11 ont disparu
Carlos Sainz s’attendait à un Grand Prix de Belgique difficile, avec un moteur Ferrari vieux d’un an et qui ne peut pas recevoir d’évolution cette saison. Une situation qui deviendra encore plus délicate pour Toro Rosso à Monza ce week-end, dans le temple de la vitesse de la Formule 1.
L’Espagnol pense toutefois que le manque de puissance n’est pas la seule raison qui explique le recul de son équipe au championnat, désormais 7e au classement constructeurs, derrière McLaren.
"Nous avons clairement des limitations en matière de performance du côté du moteur mais c’était attendu pendant la saison et nous nous y étions préparés. C’est pourquoi l’équipe a apporté à Hockenheim une évolution aérodynamique qui permet de compenser un peu cela avec moins de trainée. Mais depuis la Hongrie, nous ne sommes plus à notre place habituelle," constate Sainz.
"A l’heure actuelle, il y a des questions qui restent posées sur notre baisse soudaine de compétitivité et pourquoi nous n’avons pas gagné en performance avec ces évolutions. Nous n’aurions pas dû souffrir autant à Hockenheim ou à Spa. Selon les données, nous ne sommes pas aussi performants dans les virages que nous devrions l’être. L’équipe va enquêter là-dessus."
Sainz remet-il en cause les évolutions apportées en Allemagne ?
"Non, pas du tout. C’est peut-être quelque chose que nous n’avons pas vu dans les données ou l’exploitation. Comme il peut parfois être délicat de bien utiliser les Pirelli au maximum, ça peut arriver avec l’aérodynamique. Je dis juste que nous devons regarder pourquoi nous avons perdu autant de performance en deux courses."
"De manière générale, j’ai l’impression que l’équilibre est là. Mais la vitesse en virage n’est plus notre force, comme à Silverstone par exemple. Ce n’est pas comme si trois équipes comme Force India, Renault et Haas avaient réussi toutes les trois à nous battre d’un coup dans ce domaine."
"Il y a peut-être à creuser du côté de l’impact des évolutions sur les pneus. Notre usure des gommes est bien plus prononcée depuis Hockenheim et nous avons du mal à ne pas faire surchauffer les pneus arrière."
Daniil Kvyat, son équipier, a fait le même constat, mais le Russe est toujours aussi avare en explications.
"Pour ma part, je n’ai pas d’explication. Malheureusement, les ingénieurs ont peu de temps entre les courses pour tout étudier. Mais ils feront de leur mieux pour analyser les données avant Monza et trouver quelque chose. Ce qui est clair, c’est qu’avant, nous pouvions reprendre le temps perdu en lignes droites dans les virages. Ce n’est plus le cas maintenant."