Les équipes de F1 actionnaires de leur propre sport ?

La FOTA a tenu une conférence de presse aujourd’hui à Istanbul et le sujet central, celui qui occupe le devant de la scène depuis plusieurs jours, c’est la candidature au rachat de la Formule 1 par News Corporation et Exor.

Les équipes seront très attentives à ce qui va se passer en coulisses, alors que les futurs accords commerciaux (dits accords Concorde), sont également en cours de négociation pour l’après 2012. Elles n’excluent pas de profiter d’une éventuelle arrivée de News Corp, si CVC veut vendre, pour devenir actionnaire de leur propre sport !

Le patron de la FOTA, Martin Whitmarsh, a fait le point. "Les équipes ont envie de devenir actionnaires, c’est leur désir ultime que de posséder aussi une partie des accords commerciaux. CVC dit qu’elle ne veut pas vendre mais peu d’opérations de ce genre dure à l’infini. Qui sait ce qui peut se passer..."

News Corp pourrait donc trouver avec la FOTA un allié de poids pour enfin prendre le pouvoir, au moment où Bernie Ecclestone va également devoir réfléchir à sa succession. Cela éloignerait aussi les menaces de championnat parallèle qui reviennent tous les deux à cinq ans.

"Les équipes veulent avant tout de la stabilité dans notre sport, on veut qu’il soit rentable et pour cela il faut aussi investir, promouvoir et développer. Des revenus appropriés doivent être distribués aux équipes, c’est la chose principale. Ensuite qui est le propriétaire ou l’actionnaire majoritaire, ce n’est pas le souci tant que la stabilité est là que des investissements sont fait pour le futur," ajoute Whitmarsh.

Si CVC vient à vendre, Whitmarsh est convaincu que les équipes tenteront quelque chose. "Cela arrivera certainement à un moment donné. Toutes les équipes veulent être propriétaire d’une partie de leur sport dans le futur. Si la possibilité s’ouvre, elle sera étudiée. Nous ne voulons pas un championnat parallèle mais, je le répète, de la stabilité."

Dimanche matin, les équipes se réuniront avant le Grand Prix pour parler et échanger autour de cette offre de News Corp. "Nous voulons que tout le monde se sente à l’aise sur ce sujet, et que nous sommes tous en phase sur ce que nous voulons pour l’avenir. Nous sommes prêts à entendre ce que News Corporation a à dire mais nous devons aussi respecter le propriétaire actuel des droits commerciaux et ne pas entrer dans de quelconques négociations."