Les départs manuels au centre des débats à Spa

A n’en pas douter, l’un des plus gros sujets de discussion à partir de demain, dans le paddock de Spa, concernera les nouvelles règles concernant les départs.

Les équipes ont eu peu de temps pour adapter leurs systèmes aux demandes de la FIA, qui interdit dorénavant toute assistance électronique lors des procédures de départ qui commencent à la sortie de la voie des stands, 30 minutes avant le tour de formation.

Si ce changement a été presque unanimement salué, afin de donner au pilote davantage de responsabilité sur la réussite de son départ, les inquiétudes persistent.

"Les voitures n’ont pas été conçues pour ce changement soudain de règlement. Cela peut même être dangereux. Si plusieurs pilotes calent sur la grille alors que d’autres passent à fond à côté d’eux, nous pourrions avoir de gros accidents," estime Pastor Maldonado.

Son équipier, Romain Grosjean, était moins pessimiste.

"Il y a une procédure en Formule 1 que vous devez suivre et que vous connaissez de toute façon par cœur. La seule chose que l’on pourra faire, c’est utiliser le dernier réglage mémorisé pour l’embrayage. Les ingénieurs élargiront certainement la marge de fonctionnement de l’embrayage et nous continuerons à suivre les mêmes procédures," disait-il en juillet.

"De toute façon, les pilotes prenaient déjà le départ de façon manuelle : nous suivons des procédures établies alors je ne pense pas que cela va changer énormément de choses si nous n’avons pas à notre disposition le tout dernier réglage optimum pour l’embrayage et le couple à appliquer au départ."

"Nous ne pouvons pas simplifier davantage sinon nous casserions tout. Si nous prenons un départ comme nous le faisions en GP2 par exemple, je pense que mon embrayage et ma boîte de vitesses resteraient sur la grille."

Pour Kimi Raikkonen, le changement voulu par la FIA sera loin de provoquer la révolution.

"Nous devons juste nous souvenir de faire les choses correctement et dans le bon ordre. Quelques petits éléments pourront influencer la qualité du départ mais je ne pense pas que cela va révolutionner les choses dans un sens comme dans l’autre. A partir du moment où les pilotes font tout comme on le leur a demandé, cela devrait aller."