Le départ d’Ecclestone inquiète Gene Haas
Des regrets à prévoir ?
Gene Haas a beau être américain, comme Liberty Media, il n’accueille pas pour autant à bras ouverts les nouveaux propriétaires de la F1. C’est en particulier le départ forcé de Bernie Ecclestone et son remplacement par le trio Carey-Brawn-Bratches qui inquiète le propriétaire de la seule équipe états-unienne du plateau. On le sait bien, l’incertitude n’est jamais bienvenue pour tout investisseur...
« Nous n’avons pas vraiment de plan pour voir comment nous allons arriver à l’avant de la grille. Le plan initial était de passer cinq ans à l’arrière de la grille et simplement d’apprendre comment l’ensemble du système fonctionne ».
« Je dois vous dire que je suis un petit peu stressé, parce que Bernie n’est plus là. J’ai compris comment Bernie se comportait, mais maintenant, c’est un tout nouveau groupe de personnes, et je me dis simplement, ‘Hé ! j’ai passé énormément de temps à négocier à la façon de Bernie, à comprendre comment il fonctionnait, et maintenant, ces règles semblent s’être évanouies, et il va y avoir de toutes nouvelles règles’. »
« Donc je suis moi-même un petit peu dans la confusion au sujet des prochains événements. Ce serait très frustrant si tout à coup, les nouveaux propriétaires disaient ‘Nous allons ouvrir la F1 à n’importe quelle équipe qui veut une licence’. Ils peuvent le faire aussi, je pense, »
Gene Haas avait dû débourser la somme rondelette de 20 millions de dollars pour acheter sa place en F1. Il n’espère pas que ce ticket d’entrée disparaîtra à l’avenir... ou que Ferrari choisira d’accompagner une autre primo-arrivante comme elle l’a fait avec Haas,
« Je pense que ça a bien marché pour nous. Mais je ne sais pas si une autre équipe pourrait arriver en F1 et passer un accord avec Ferrari, et je ne sais pas s’ils le voudraient. Je pense que Ferrari voit notre partenariat plutôt comme unique, et je ne pense pas qu’ils voudraient s’asseoir et dire ‘Nous allons fournir les équipes avec une grande quantité de notre technologie’. »
« Peut-être que les règles ont besoin d’un peu de changement, peut-être que les plus grandes équipes doivent davantage fournir en technologie les plus petites équipes. Je ne parle pas seulement d’argent, mais aussi de technologie, parce que j’ai été d’une certaine manière dépassé par la complexité des voitures, et la course est encore plus compliquée. Donc une petite équipe ne peut être capable de faire tout cela. »
« Entrer en F1 était pour nous effrayant. Nous avons été très chanceux d’avoir pu arriver en F1 à un moment où la discipline était ouverte aux nouvelles équipes, Les 4 licences originelles qui avaient été attribuées gratuitement nous manquent un peu, mais nous sommes arrivés après-coup, et nous avons été capables d’obtenir une licence. Ce n’était pas tout à fait gratuit, mais je ne pense pas que beaucoup de petites équipes seraient été capables d’accomplir cela. Mais peut-être que Liberty Media ne recherche pas d’autres petites équipes non plus. »