La dégradation des pneus a coûté cher à Mercedes

Les performances de la voiture étaient tout de même bonnes

Par Emmanuel Touzot

22 octobre 2018 - 18:14
La dégradation des pneus a coûté (...)

Après une série de quatre victoires, Mercedes a été interrompue par le succès de Kimi Räikkönen, qui interrompt quant à lui cinq années sans victoires. Toto Wolff, directeur de Mercedes, a tenu à saluer la performance de ses rivaux, et en particulier celle du Finlandais.

"Tout d’abord, félicitations à Kimi pour sa victoire, cela fait longtemps que nous ne l’avions pas vu sur la première marche du podium et c’était super pour la Formule 1" se félicite Wolff. "Ce fut une journée de course fantastique, et un grand spectacle pour les fans américains avec beaucoup de batailles roue contre roue, mais ce n’était pas une bonne journée pour nous chez Mercedes."

"Toute la semaine, nous avons entendu des gens nous parler, parler de Ferrari et parler comme si cette saison était une fin en soi, mais ce récit ne correspond pas à la réalité de la Formule 1. Nous avons été méfiants et respectueux envers Ferrari à chaque course cette année et nous savions qu’ils viendraient ici pour se défendre - et c’est ce qu’ils ont fait. Ce n’était pas une surprise face à des concurrents d’une telle force."

Il revient ensuite sur les problèmes rencontrés par Mercedes à Austin, notamment avec la tenue des pneus tendres qui n’a pas été à la hauteur des attentes : "De notre côté, ce n’était pas vraiment une histoire de stratégie, nous n’avions pas l’équilibre entre la vitesse et la gestion des pneus que nous aurions dû avoir pour gagner. Quand nous étions deuxièmes et que le VSC est sorti, nous avons profité de l’occasion pour nous décaler stratégiquement afin d’aller chercher la victoire, parce que ça allait être très difficile de gagner avec Kimi en tête."

"Cela avait l’air plutôt de plutôt bien fonctionner pendant un certain temps, mais nous savions que cela signifierait revenir dans les derniers tours et devoir dépasser d’autres voitures, et ça n’a pas marché. Il a réussi à combler l’écart mais nous lui avons donné une trop grosse montagne à gravir, et les pneus n’avaient plus l’avantage de vitesse dont il avait besoin pour passer dans les derniers tours, malgré une tentative assez spectaculaire contre Max."

"Pour Valtteri [Bottas], cependant, nous avons essayé une stratégie à un seul arrêt, comme les deux premiers, et nous n’avons pas pu faire durer les pneus non plus. Nous devons donc tirer les leçons d’aujourd’hui et nous rendre au Mexique, déterminés à nous rapprocher de notre potentiel en termes de performance en course. Rien ne peut et ne sera tenu pour acquis par un seul membre de l’équipe."

James Allison, directeur technique de l’équipe, confirme une dégradation du composé le plus dur inattendue aux Etats-Unis : "Le rythme absolu de la voiture est resté soutenu, mais nous avons usé nos pneus plus vite que les autres. On pensait que ça irait bien mieux que ça mais on a abordé la course en aveugle après la pluie du vendredi."

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