Internet, la clé pour la croissance de la Formule 1 selon les fans

Le GPDA a livré le résultat de son sondage auprès des fans et plusieurs conclusions intéressantes en ont été tirées par l’Association des pilotes de F1.

A la grande majorité les fans souhaitent voir une guerre des pneus de retour en F1, tout comme les ravitaillements.

Cela a surpris les patrons d’équipe qui se demandent si les fans n’ont pas la mémoire un peu courte : cette combinaison avait produit les courses les plus ennuyeuses des années 2000 avec une ou deux équipes qui dominaient, selon le manufacturier de pneus.

L’autre conclusion intéressante est que le web est désormais la clé pour la nouvelle génération de fans. 45% regardent les courses en ligne et plus de la moitié utilisent Internet comme source n°1 de leurs informations pour la Formule 1, au détriment de la télévision.

C’est une leçon pour Bernie Ecclestone qui a toujours favorisé la télévision et a soigneusement évité un développement trop important sur Internet et les réseaux sociaux, tout en privant Youtube de vidéos de courses passées ou récentes.

Toto Wolff, le patron de Mercedes en F1, n’en tient pas pour autant rigueur à Ecclestone.

"Contrôler la diffusion des vidéos F1 a été la bonne chose à faire, absolument. Cela a permis de garder la valeur du contenu à un niveau élevé. Les gens se plaignent aussi que Bernie ne veuille pas rentrer dans les médias sociaux. Mais je ne le blâme pas parce qu’il ne peut pas le monétiser."

Damon Hill, le champion du monde 1996, a une autre vision des choses.

"Amazon ou Google n’avaient pas de revenus au début, en donnant tout gratuitement. On voit ce qu’ils sont devenus aujourd’hui. C’est le modèle que la F1 pourrait adopter je pense. Depuis l’arrivée d’Internet, le message de ce média c’est d’en donner beaucoup pour très peu. Cela vous permet de vous construire une belle base à votre pyramide et, ainsi, d’attirer de plus en plus de gens."

"Ainsi la F1 pourrait conquérir la moitié des gens sur la planète sur le web et ensuite les diriger peu à peu vers des solutions payantes," conclut-il.