Il y avait de l’inquiétude chez Red Bull il y a 12 mois

L’équipe Red Bull était celle qui avait le plus à perdre avec l’interdiction des diffuseurs soufflés cette saison et pourtant elle a finalement vaincu. Mais cela n’a pas été sans mal.

“Nous avons constaté, avant même que la saison débute, que nous aurions besoin de temps pour comprendre notre voiture,” confie Adrian Newey, le directeur technique de Red Bull, au magazine Autosprint. “Nous étions inquiets. Notre problème est que nous avions construit notre voiture 2011 autour du concept du diffuseur soufflé. Tout était basé sur celui-ci, y compris l’emplacement des batteries.”

Adrian Newey est un ingénieur qui a beaucoup d’imagination, mais celle-ci est très limitée par les règles techniques toujours plus restrictives. “Si on limite trop les choses, cela devient du GP1 et non de la F1,” affirme-t-il.

La Red Bull a été accusée d’avoir un nez un peu trop flexible cette année, mais elle passait pourtant tous les contrôles techniques sans être inquiétée.

“Si vous trouvez quelque chose qui vous permet de contourner la règle existante, sans enfreindre le règlement, il faut que nous vérifions si c’est faisable. C’est comme ça que cela se passe réellement en F1. Nous avons trouvé quelque chose que les règles ne prévoyaient pas, mais de ce fait, cela n’était pas interdit. Cela a rendu les autres fous de rage, mais moi, cela me rend malade d’être l’objet d’attaques continuelles, car la vérité est que les autres équipes et la FIA ont toujours un oeil sur nous et ils n’ont jamais trouvé la moindre infraction des règles de notre part.”

Adrian Newey pense d’ailleurs que cette sévérité envers Red Bull est teintée d’hypocrisie. “Il y a eu ce fameux trou dans le fond plat que nous avions introduit à Bahreïn, mais à un autre moment de la saison, Ferrari utilisait une solution identique,” ajoute l’ingénieur britannique.