Hulkenberg doute d’éviter un triste record en Formule 1

Pas de podium en vue à la régulière cette année

Par Franck Drui

1er juillet 2017 - 08:39
Hulkenberg doute d'éviter un (...)

Nico Hulkenberg a rejoint Renault F1 avec une seule idée en tête : attendre que l’équipe d’Enstone progresse suffisamment pour lui permettre de vivre son rêve en Formule 1 : gagner, des courses et, éventuellement, son premier titre mondial.

Le pilote allemand, qui n’a pu rejoindre Mercedes ou Ferrari, a donc fait un pari. Un pari qui va prendre encore du temps et qui ne l’empêchera certainement pas de battre un triste record, celui du pilote qui a couru le plus de Grands Prix sans signer le moindre podium.

Avec 123 GP au compteur, il est à quelques longueurs à peine de son compatriote, Adrian Sutil, qui en a fait 128 sans faire mieux qu’une 4e place.

"Sur le plan des performances pures je ne m’attends pas à un podium avant la fin de la saison," reconnait Hulkenberg dans les colonnes de L’Equipe.

"Pour que nous y arrivions, il faudrait que les six grosses voitures aient un accident, ou qu’une pluie démentielle s’abatte sur la course. Il faut toujours se préparer à de telles situations - et je pense l’être - mais les chances que ce genre de course arrive sont minimes."

"Un pilote n’est jamais satisfait, il est toujours impatient," ajoute-t-il à propos des progrès de Renault F1. "J’aurais déjà envie d’être deux étapes plus loin dans le développement et la réussite. J’aurais envie que les progrès aillent plus vite, que les résultats soient déjà meilleurs. Mais la réalité est plus dure. Les autres équipes font également du bon boulot. Et il est difficile de revenir sur ceux qui sont devant nous s’ils travaillent bien. Réduire l’écart est quelque chose de mega difficile. Et cela prend du temps."

"Pour être honnête, notre situation est celle que j’avais envisagée cet hiver. Lorsque j’ai signé, je m’étais dit qu’avant l’été nous devrions être en position de marquer des points de manière régulière. Ce qui est le cas, même si nous avons eu parfois un peu de chance. Mais le vrai point positif est ailleurs. La voiture de l’an prochain est déjà en chantier. Le projet est déjà avancé, de nouvelles embauches viennent muscler le team à Enstone, et de nouveaux bâtiments sont en construction."

De manière étonnante, son ancienne équipe, Force India semble mieux armée pour signer un podium cette année. De quoi nourrir un regret ?

"Pas une seconde. Et je vous promets que ma réponse est 100 % honnête. L’équipe fait un super boulot et je suis ravi pour elle. Mais je savais que, en quittant Force India pour Renault, je serais cette année derrière eux. Je le savais. Mais je suis venu pour l’an prochain et les saisons qui vont suivre. Il faut voir à long terme, avoir de l’ambition."

Hulkenberg sera encore là en 2018, mais il y aura peu de chances qu’il soit encore associé avec Palmer si les choses continuent ainsi. A-t-il envie de participer à la sélection de son équipier ?

"Ça m’intéresserait. Mais que ce soit Sirotkin, Alonso ou n’importe qui d’autre, je n’ai pas de problème. Et si c’est Peres ? Ce serait O.K. pour moi. Et si vous me dites Ocon, c’est la même chose. Faire de la politique n’est pas ma tasse de thé. Je suis là pour battre mon équipier quel qu’il soit. Et comme je ne pense pas être trop mauvais, je ne suis pas inquiet."

"Jolyon vit une période difficile," ajoute-t-il. "Je ne peux parler que pour moi. Moi, je donne mon maximum et j’ai toujours essayé d’extraire le moindre millième de performance de la voiture. Chaque pilote possède cet état d’esprit. Vettel réalise cela chez Ferrari ; je le fais chez Renault. Nous sommes toujours à la limite. C’est ma mentalité et c’est sans doute l’une des raisons pour laquelle j’ai été engagé."

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