Hill : Hamilton est le meilleur de tous

L’équipe Mercedes domine de la tête et des épaules et cela commence déjà à lasser certains, mais d’autres équipes avaient dominé le championnat par le passé, sans que cela ennuie les gens, au contraire. On se souvient bien sûr des duels entre Senna et Prost chez McLaren lorsque cette équipe dominait la F1.

“Avec Senna et Prost, il y avait quelques étincelles,” se souvient Damon Hill, champion du monde de F1 en 1996. “Une saison est bonne lorsqu’elle est disputée. Nous sommes nombreux à vouloir que Lewis (Hamilton) devienne champion du monde, mais nous aimerions aussi qu’il ait plus de concurrence. Il est trop tôt pour faire des pronostics, mais cela semble bien parti pour lui alors que Nico semble dans une mauvaise passe.”

“L’atout principal de Lewis est sa pointe de vitesse en qualification. On m’a une fois demandé qui serait le plus fort de tous au volant de la même voiture et j’ai répondu Lewis, mais d’’autres pilotes sont plus stratégiques ou plus astucieux. On ne sait pas ce qu’il ferait au volant de la voiture de Fernando Alonso, mais il est certain qu’il est très rapide.”

Les Britanniques se mettent à redécouvrir Lewis Hamilton et le décrivent aujourd’hui comme le meilleur pilote du plateau alors que pas plus tard que l’année passée, il n’était plus du tout considéré comme tel. Mais on le sait, le vent change parfois de direction…

“Nico (Rosberg) a essayé de dire clairement qu’il n’était pas heureux de terminer les courses à la deuxième place, mais ce n’est pas dans sa nature de réagir de manière excessive. Quant à Lewis, il ne cherche pas l’affrontement. Il est très rapide, mais c’est quelqu’un de carré. Ce n’est pas un intrigant, il n’est pas très bon pour le divertissement.”

Pour quelle raison le duel entre Lewis Hamilton et Nico Rosberg semble-t-il si propre ? “C’est probablement dû à l’efficacité de la grande machine des relations publiques. Les grandes sociétés ne veulent pas voir leur réputation souillée avec des controverses. Lorsque vous pensez au duel entre Niki Lauda et James Hunt, lorsque la F1 était dangereuse, on ne pouvait pas leur demander de e modérer, car ils risquaient réellement leur vie,” ajoute Damon Hill.