Gilles Villeneuve a marqué Ferrari à jamais
C’est Domenicali qui en parle
Les fans Canadiens ne peuvent pas être considérés comme arrivistes, tant leur amour pour le sport automobile Européen est grand. Déjà dans les années 60, ces événements faisaient déplacer un grand nombre de personnes, mais ça n’avait rien de comparable avec la ferveur nationale engendrée par Gilles Villeneuve, dont le circuit de Montréal porte aujourd’hui le nom.
A cette époque, Stefano Domenicali était simplement un Tifoso habitant Imola. « Enfant, j’étais simplement un habitant d’Imola, ville mythique de la F1, et j’aidais les organisateurs comme je pouvais » se rappelle-t-il. « Mais je me souviens de Gilles comme d’un grand pilote, une personnalité incroyable qui était animé par une passion qui aurait inspiré toute personne aimant de près ou de loin Ferrari et la Formule 1 ».
L’an dernier, Ferrari a rendu hommage à Gilles Villeneuve, 30 ans après sa disparition, en installant son fils Jacques au volant d’une de ses voitures à Fiorano. « Je vois Jacques comme l’homme qui a battu Michael Schumacher à Jerez en 1997 et a été champion du monde cette année là » poursuit Domenicali. « Il a changé durant sa carrière, je crois qu’il voulait surtout se donner une image de quelqu’un qu’il n’était pas, à cause du poids de son nom » analyse le directeur italien.
« Il a compris par la suite qu’il devait en être fier. Lorsque nous l’avons fait rouler au volant de la voiture de son père, l’aspect le plus émouvant fut de voir les mécaniciens s’affairer sur la voiture » raconte-t-il encore, précisant qu’il s’agissait des « mécaniciens qui avaient travaillé avec Gilles, et ce fut quelque chose de voir cette voiture rouler à nouveau. On a pu entrevoir ce que devait être l’ambiance de ce sport à cette époque ».
Bien que l’on parle ici d’une autre époque, tout n’est pas différent : « La Formule 1 a changé toutes ces années, en terme de technologie, en terme de méthodes de travail, ce qui est normal. Mais quand quelqu’un parle de Formule 1, dans les années 50 ou en 2013, ce qui ne change pas est qu’on parle toujours de Ferrari » conclut un Domenicali plus amoureux que jamais de la marque dont il défend les couleurs.