Fry a pu changer ce qu’il voulait sur la nouvelle Ferrari

On le sait maintenant, la F2012 n’a pas été la plus grande réussite de l’histoire de Ferrari mais la Scuderia n’a pas le choix : comme les autres équipes il faut partir de la voiture de l’an passé pour la nouvelle voiture puisque les forces des ingénieurs-concepteurs sont à concentrer sur les F1 de 2014, qui devront accueillir le tout nouveau V6 turbo.

Pat Fry révèle toutefois qu’il n’a pas rencontré de point bloquant concernant les choses à changer sur la voiture 2013.

"Nous n’avons pas eu de contrainte de temps dans ce domaine, les choses que nous voulions changer pour 2013 nous avons pu les changer. Finalement la base était bonne : après que nous ayons résolu les problèmes avec l’aérodynamique, la voiture se comportait comme prévu. Pas géniale, mais c’est ainsi. Nous n’avons pas de point de blocage même si nous avons parfois lutté avec la répartition du lest selon les circuits. Mais tous ont eu du mal dans ce domaine, il a fallu trouver un compromis."

L’aérodynamique a vraiment été le talon d’Achille de Ferrari en 2012. Avant de se rendre compte que sa soufflerie ne donnait pas de bons résultats, Fry s’est arraché les cheveux comme le révèle le nombre d’ailerons que Ferrari a produit.

"Nous avons créé trois familles d’ailerons avant différentes avec 15 versions en tout. Pour l’aileron arrière, nous avons eu jusqu’à 6 versions différentes mais seules trois d’entre elles ont été utilisées. Pour les fond plat nous sommes montés à 18 versions ! Nous avons surtout tenté beaucoup de choses pour résoudre le problème de températures de pneus. Enfin il y a eu une modification importante au Grand Prix du Canada, et c’est tout. Bien que nous ayons essayé d’évoluer après, la meilleure solution aérodynamique de l’année est la version de Montréal."

Fry confirme ainsi avec cette version "Montréal" ce qu’a déclaré Alonso l’an passé : depuis l’été la F2012 n’évoluait plus, chaque nouvelle pièce était un échec.