Entretien avec James Allison avant l’Inde

Après la frustration d’un week-end sans points en Corée, le directeur technique de Lotus Renault GP James Allison se penche sur la prochaine destination de la Formule 1, le circuit Buddh International.

Même si les résultats ne sont pas venus, le rythme était bon en Corée. Est-ce une base d’optimisme ?

Une partie du bon rythme vu en Corée venait des caractéristiques spécifiques de ce circuit. Là-bas, beaucoup de voitures ont souffert de sous-virage en course. Apparemment, nous avons été moins touchés. Néanmoins, nous avons continué à modifier et à améliorer la voiture et nous espérons faire bonne figure lors des dernières courses.

Quelle simulation est possible pour un nouveau circuit ? Que pouvons-nous faire en amont et que pouvons-nous apprendre seulement en arrivant sur place ?

Beaucoup de tâches peuvent être accomplies avant d’arriver sur un circuit tout neuf. Une simulation de tour conventionnelle peut nous donner une bonne idée de certains paramètres comme les rapports de boîte, quel aileron arrière choisir, quels ressorts et hauteur de caisse, la consommation de carburant, l’efficacité du DRS, etc… Même si beaucoup de travail préparatoire peut se faire, il restera toujours des points sur lesquels l’équipe ne pourra que réagir après les premiers tours de piste. Par exemple, sur le niveau de grip du revêtement, la dégradation des pneus, l’effet des bosses sur le réglage optimal de suspension, etc… Pour donner un exemple concret, une variation de 3% du grip de l’asphalte créerait une différence d’une seconde au tour.

Des éléments du profil du circuit ressemblent-ils à des circuits déjà visités au calendrier ?

Ce circuit est conventionnel au point de vue de l’appui, avec un bon nombre de virage à tendance rapide et une ligne droite assez longue. A un certain niveau, les pistes sont presque toutes les mêmes, avec des virages et des bouts droits similaires. Mais le vrai caractère d’un circuit ne se révèle que lorsque vous commencez à rouler. Celui-ci semble offrir une série de difficultés pour les pilotes et je suis sûr qu’il deviendra populaire.

Les trois derniers circuit devraient-ils convenir à la voiture ?

Nous sommes un peu soucieux à propos d’Abou Dhabi qui présente un peu le profil des trois circuits où nous n’avons pas été bons cette année. Mais, aussi bien à Abou Dhabi que sur les deux autres circuits restant au programme, l’équipe va donner le meilleur d’elle-même pour sortir le maximum de performance possible de la R31.