Ecclestone, frustré, lance de nouvelles idées en Malaisie

Après avoir fait l’impasse sur l’Australie, Bernie Ecclestone est présent en Malaisie et a montré un visage frustré aux journalistes lorsqu’il a évoqué les divers sujets brûlants de l’actualité en Formule 1, à commencer par l’avenir des Grands Prix européens.

Le grand argentier refuse d’être blâmé pour le retrait du Grand Prix d’Allemagne ou l’avenir de Monza, en sursis.

"C’est marrant comme tous ces gens sont prêts à trouver des millions voire des milliards pour les JO, les championnats de natation ou d’athlétisme et Dieu sait quoi d’autre. Il y a beaucoup de choses que nous voudrions avoir en F1 mais nous ne les avons pas parce que nous ne pouvons pas nous les payer. Ce qui doit partir part."

Ecclestone suggère même que l’Allemagne n’est pas certaine d’être au calendrier en 2016, alors que le circuit d’Hockenheim a bien un contrat.

"J’ai appris avec le temps que les contrats ne valent souvent pas plus que le prix du papier sur lequel ils sont imprimés."

Ecclestone est aussi et surtout frustré par l’état de la F1 et du spectacle.

"Je sais ce que nous devrions faire mais je ne peux pas le faire. J’ai regardé le GP d’Australie avec 15 voitures depuis mon bureau à Londres et je me suis dit ’c’est supposé être une course ?’ Mais je ne blâme pas Mercedes, ils ont fait un meilleur travail que les autres et ils méritent leur succès."

"Concernant le show, pendant des années nous n’avons fait que réparer une maison vieillissante. Je suis déçu et frustré que nous en soyons arrivés à cela. Nous avons besoin de bâtir une nouvelle maison, de nouvelles règles. Mais les équipes doivent donner leur accord. Et elles ne le feront que si cela ne va pas contre leurs propres intérêts."

Ecclestone espère au moins qu’un vote à la majorité passera pour changer des choses en 2017. Il a d’ailleurs pas mal d’idées en stock.

"Il faut que cela se produise lors des deux prochains mois. Mais mes meilleures idées comme des voitures à bas coût pour des équipes clientes, des qualifications au format plus radical ne sont pas prêtes de passer."

"Si nous donnions le même nombre de points en qualification qu’en course par exemple, mais que le pilote le plus rapide doive partir de la 10ème place (grille inversée), les courses seraient vraiment plus palpitantes."

"Nous pourrions bannir les souffleries (comme le suggérait Red Bull) et aller encore plus loin en supprimant la télémétrie," ajoute-t-il.

Ecclestone a aussi un petit mot pour Hamilton et tacle d’autres pilotes dont Vettel, son ami.

"Lewis est un bon ambassadeur pour la F1. D’autres, Vettel inclus, pensent que leur travail se résume à piloter une F1 le plus rapidement possible."