Coulthard : Rosberg a tout fait parfaitement à Sotchi

Trahi par sa mécanique, Nico Rosberg devait abandonner lors du Grand Prix de Russie, ce qui ouvrait une voie royale vers le titre 2016 pour Lewis Hamilton. L’ancien pilote David Coulthard revient cependant sur la performance de l’Allemand ce week-end et compatit.

« Rosberg tout fait parfaitement à Sotchi. Il a signé la pole position, conservé la tête au premier virage et retenu Hamilton pendant trois virages avant que la voiture de sécurité n’intervienne, puis s’est maintenu devant au restart, tout ça pour que sa voiture le lâche. Mais même s’il avait gagné, ça n’aurait fait que retarder l’inéluctable : Hamilton a été un peu trop bon pour Rosberg cette année encore. »

« Mais cela pose la question du rôle que joue la chance dans les sports, pourquoi certains semblent chanceux et d’autres non. Hamilton a eu sa part de problèmes au fil des ans et, à ma connaissance, ce sont davantage les soucis techniques à répétition chez McLaren qui l’ont convaincu de quitter l’équipe en 2012 plutôt qu’une quelconque vision d’avenir avec Mercedes. »

« Rosberg a été mieux loti que Hamilton l’an dernier, mais la chance a tourné cette année. Que ce soit au niveau de la fiabilité ou des bagarres en piste, les évènements n’ont pas semblé sourire à Rosberg. Ceci dit, une course ne fait pas le championnat et, au cours de la saison, Hamilton a sans conteste été le meilleur pilote Mercedes. »

La marque à l’étoile a d’ailleurs profité du Grand Prix de Sotchi pour s’emparer du titre constructeurs après la pénalité de Kimi Räikkönen, qui a heurté Valtteri Bottas dans le dernier tour.

« Ça a été une autre saison impressionnante de la part de Mercedes, et la question est de savoir combien de temps leur domination va continuer. À cette heure, il est cependant très difficile d’estimer les chances de chacun de les rattraper. Mercedes dispose du meilleur moteur et d’une voiture au moins aussi bonne que les autres. Ils ont donc un avantage significatif, et ce que nous ne pouvons pas savoir, c’est la marge qu’il leur reste en termes d’utilisation moteur notamment. À quel point sont-ils proches de la limite ? Ont-ils la possibilité de pousser leur moteur encore un peu plus si quelqu’un se rapproche ? »

« On suppose qu’ils sont au maximum en qualifications puis conservent une marge en course. Mais ils ont eu un avantage significatif sur Ferrari tout au long de l’année en qualifications, suffisant pour qu’il soit peu probable que quiconque puisse combler cet écart au cours d’un seul hiver, à moins que Mercedes ne commette une erreur monumentale sur sa voiture de l’an prochain. Et cela a peu de chances de se produire. »