Claire Williams dépitée : ’Nous ne l’avions pas vu venir...’

‘Un gros choc’ pour elle et l’écurie

Par Alexandre C.

15 juillet 2018 - 15:30
Claire Williams dépitée : 'Nous ne

Claire Williams a récemment fait l’objet de critiques acerbes de la part de Jacques Villeneuve. L’ancien champion du monde 1997 considère que la nomination de Claire à la tête de l’écurie en 2013 fut la pire des décisions possibles.

Il faut dire qu’aujourd’hui, Williams est dernière au classement des constructeurs après avoir développé une FW41 totalement ratée.

« Nous ne l’avions jamais vu venir » regrette Claire Williams, que l’on sent bien désemparée pour le moment.

« Ce fut un gros choc pour nous. C’est douloureux. »

« C’est mon équipe, c’est un sujet très personnel pour moi et j’ai toujours dit que mon équipe était comme un autre enfant pour moi. J’en prends soin, j’essaie de la protéger. Pour le moment, mon équipe est blessée, et je le prends personnellement. »

« J’avais le rêve de regagner de nouveau, de nous battre avec Mercedes, Ferrari ou Red Bull… Mais j’ai modéré mes ardeurs. »

« Pour le moment, tout est un coup dur… en particulier quand vous arrivez à la fin d’une série de trois courses d’affilée. Vous savez que la prochaine course sera inévitablement aussi mauvaise que la précédente. Mais il faut garder votre foi et continuer à travailler durant cette période. »

En réaction à cette saison cataclysmique, Williams a déjà renvoyé Dirk De Beer, le chef de l’aérodynamique, ancien de Ferrari. D’autres têtes pourraient bientôt valser, comme celle de Paddy Lowe, le directeur technique…

« Vous regardez constamment votre équipe pour s’assurer qu’elle opère avec la meilleure efficacité et la meilleure efficience possible, et parfois, cela implique quelques décisions difficiles » souligne Claire Williams.

Claire Williams se sent d’autant plus mal, qu’elle doit prendre soin de l’héritage laissé par son père Frank. S’en sent-elle digne aujourd’hui ?

« Vous ne voulez jamais laisser tomber vos parents. Vous voulez vraiment qu’ils soient fiers de vous. Papa a vraiment placé sa confiance en moi. Je m’inquiète toujours de ce qu’il va me dire quand j’irai le voir chez lui. Mais il ne me le dit jamais. »

« Je ne dirige pas une écurie qui vient d’être créée à partir de rien. J’ai hérité d’une équipe qui a 40 ans d’histoire, et cela amène ses propres problèmes. Donc Papa est là, j’en puise une immense force. Le voir me rappelle ce que je fais ici, que tout ce que je fais, je le fais pour lui, pour la famille, au bout du compte. »

« J’ai donné 16 ans de ma vie à l’équipe, j’ai vraiment tout donné. J’ai fait beaucoup de sacrifices personnels. Pas par obligation, mais parce que je le voulais. Donc cette année, c’était supposé être mon année et j’ai voulu profiter de mon petit garçon et de mon mari. Mais je n’ai pas pu le faire, je n’ai pas pu… »

La situation de Williams n’est pas facilitée par la présence de deux pilotes au faible pedigree, Sergey Sirotkin et Lance Stroll…

« Tout ce que je conseille à mes pilotes, c’est de profiter du défi qui leur est posé. Il faut que Sergey fasse plus que ce qu’un rookie est supposé faire. Une fois que nous aurons surmonté nos problèmes, alors, il sera d’autant plus fier de ce que nous aurons accompli. »

« La F1 est un sport difficile, impitoyable, et cela m’a fait réaliser à quel point Toto Wolff et Christian Horner avaient fait un travail extraordinaire. Et je n’y suis pas encore parvenue. Je vais tout faire pour, mais gagner n’est pas facile. Cela requiert beaucoup de vous. Et pour le moment, je teste mes limites pour savoir tout ce que j’ai en moi. »

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