Button : On donne tout, et personne ne fait mieux que moi

À 36 ans, Jenson Button fait figure d’ancien parmi les pilotes de Formule 1. Si le calme et l’amabilité du Britannique au micro des journalistes donnent l’impression à certains qu’il ne court plus après la victoire, l’intéressé affirme qu’il n’a plus besoin de donner à quiconque la preuve de son envie.

« Si on n’est pas capable d’être quelqu’un d’autre hors de la voiture, c’est une faiblesse, a ainsi déclaré le champion du monde 2009. De mon point de vue, je pense qu’on est différent une fois au volant. On donne tout, et je crois que personne ne fait mieux que moi sur ce plan pendant un week-end de Grand Prix. »

« On doit afficher une autre personnalité quand on s’extrait du baquet, sinon ni les sponsors ni les divers partenaires n’ont envie de travailler avec vous. Et dans ce cas, votre carrière sera courte même si vous êtes excellent en piste. »

« Il faut tout ça et c’est quelque chose qui se travaille dans le temps. Les jeunes devront apprendre très rapidement, vu comment marchent les affaires. Il n’est pas facile de trouver sponsors et partenaires pour les équipes, qui ont besoin de pilotes non seulement rapides, mais également très bons en public, très confiants. »

Hésitant à poursuivre l’aventure McLaren-Honda en 2016, Button avait été rassuré à l’intersaison. Et il ne voit maintenant pas pourquoi lui et son équipier Fernando Alonso ne pourraient pas continuer encore quelques années.

« Je serais surpris que les jeunes de 18 ou 19 ans qui arrivent maintenant en Formule 1 puissent mener une carrière longue de 17 ans, parce que le monde a changé. Je pense que ça a été ma chance : je ne suis pas uniquement devenu un bon pilote, j’ai pu mûrir au fil des ans et développer toute la panoplie de compétences requises pour rencontrer le succès en Formule 1. C’est la même chose pour Fernando. Et c’est pour ça que nous sommes ici depuis si longtemps et que les écuries veulent toujours que nous pilotions leurs voitures bien que nous soyons vieux avec nos 35 et 36 ans. L’important, c’est d’être au sommet, que ce soit physiquement ou tout autre aspect. Il n’y alors aucune raison de s’arrêter. »