Bilan F1 2014 - Fernando Alonso
161 points, 6ème du championnat
Toujours à la recherche de son premier titre avec Ferrari depuis son arrivée en 2010, Fernando Alonso espère que son équipe aura su négocier le virage des nouveaux règlements 2014 pour lui donner enfin une voiture capable de gagner. La Scuderia ayant remercié Felipe Massa, l’Espagnol devra affronter un autre champion du monde en la personne de Kimi Raïkkönen, ce qui représente le duel interne le plus attendu de l’année.
Résumé de la saison :
Il apparaît très vite que les Ferrari ne sont pas au niveau de leurs rivales Mercedes. A Melbourne, Fernando est cinquième sur la grille à plus d’une seconde et demi du poleman Hamilton. Il connaît une course compliquée face aux pilotes équipés d’un moteur Mercedes et n’est jamais en mesure de se battre pour le podium. Il sauve tout de même une bonne cinquième place, qui deviendra une quatrième suite à la disqualification de la Red Bull de Ricciardo.
Alonso est ensuite qualifié quatrième à Sepang et plus proche des leaders. Mais en course, sa monoplace ne suit pas le rythme des Mercedes et des Red Bull, et l’Espagnol termine une nouvelle fois à la quatrième place après une belle lutte avec la Force India de Nico Hulkenberg.
Bahreïn est une course catastrophique pour Fernando et son équipe. Totalement dominé par ses concurrents équipés du bloc Mercedes, Alonso doit se contenter des miettes et termine neuvième à la régulière. Sa monoplace n’était tout simplement pas assez rapide et ne lui permettait pas d’espérer mieux.
L’Espagnol connaît une très bonne course en Chine. Cinquième sur la grille, Fernando prend le meilleur sur les Red Bull de Ricciardo et Vettel en course et navigue un moment à la deuxième place du Grand Prix. Il ne pourra rien faire contre la remontée de Rosberg et cède logiquement sans résister à l’Allemand. Il termine troisième et obtient son premier podium de la saison. Il éclipse au passage totalement Raïkkönen qui termine à près d’une minute de l’Espagnol à l’arrivée.
Les deux hommes sont cette fois très proches à Barcelone, et luttent pour la sixième place en course. Alonso est derrière le Finlandais à quelques tours du but, mais a effectué un arrêt aux stands supplémentaire. Ses pneus sont donc plus frais et l’Espagnol finit par dépasser Kimi à quatre boucles de l’arrivée. Pas de quoi se réjouir davantage toutefois, Fernando termine presque à un tour des Mercedes. Les espoirs de titre s’envolent déjà définitivement.
A Monaco, Alonso prend un bon envol mais se fait bloquer par Ricciardo moins bien parti, ce qui profite à Raïkkönen qui les déborde tous les deux. L’Espagnol est donc sixième à la fin du premier passage, mais profite des déboires mécaniques de Vettel et d’une crevaison de son coéquipier pour remonter quatrième. Il ne peut ensuite pas lutter contre les Mercedes et Ricciardo et termine à distance des trois leaders.
Sa Ferrari manque de puissance pour lutter avec les meilleures monoplaces à Montréal. Il ne marque que quelques points avec la sixième place, et aurait terminé bien plus loin dans la hiérarchie sans les abandons de beaucoup de ses concurrents.
Sa monoplace est plus à l’aise sur le circuit autrichien. Qualifié quatrième, Fernando est le cinquième pilote en piste derrière les Williams et les Mercedes. Il va même s’offrir le luxe de parcourir quelques tours en tête du Grand Prix avant son dernier arrêt aux stands, ce qui est une première pour Ferrari en 2014. Il termine finalement cinquième et tient son rang de meilleur des autres.
Alonso et son équipe se font piéger durant les qualifications à Silverstone. Alors que son temps de Q1 semble suffisant, la piste s’assèche et les concurrents améliorent. L’Espagnol décide de rester dans son garage mais c’est le mauvais choix et il est éliminé de la séance. Seulement seizième sur la grille, Fernando réalise toutefois une belle remontée en course et livre un beau duel à Sebastian Vettel. L’Espagnol s’incline finalement face à la Red Bull et termine sixième de la course.
Fernando connaît une bonne course à Hockenheim mais ne peut pas lutter à la régulière pour le podium. Il livre un beau duel en résistant avec fermeté à Daniel Ricciardo en fin de course. Il termine devant la Red Bull pour seulement quelques dixièmes sur la ligne d’arrivée avec la cinquième place.
A mi-championnat, Alonso est quatrième du classement général avec 97 points, sans espoir de titre. Son défi pour la deuxième partie de saison sera de lutter avec Ricciardo pour la troisième place derrière les Mercedes. Par ailleurs, il domine de la tête et des épaules son coéquipier Raïkkönen qui connaît une saison très compliquée et qui ne voit pas le jour face à l’Espagnol. Alors que la confrontation entre les deux champions du monde était très attendue, les pilotes luttent dans deux catégories différentes jusque-là.
Alonso frôle un exploit retentissant en Hongrie. Dans des conditions difficiles provoquées par la météo, Fernando joue les tous premiers rôles. Alors qu’il fait partie des leaders piégés par la safety car sortie très tard en début de course, l’Espagnol est déterminé en piste dépassant notamment Vettel et Vergne au restart s’emparant de la troisième place. Il profite ensuite de l’arrêt aux stands de Ricciardo et Massa pour s’emparer de la tête de la course. L’Espagnol réalise son deuxième et dernier arrêt très tôt dans la course, et devra tenir plus de trente tours avec les gommes tendres. Le pari est risqué mais permet à Fernando de reprendre la commandement de l’épreuve à quinze tours du but. Il voit remonter Hamilton et Ricciardo derrière lui, chaussés de pneus plus récents. Les deux hommes sont dans les rétroviseurs de l’Espagnol qui tient bon. Mais alors que la Mercedes peine à se rapprocher de la Ferrari, Ricciardo prend les choses en main et dépose magnifiquement le Britannique, avant de récidiver sur Alonso à trois tours de l’arrivée. Fernando termine finalement deuxième mais ne peut pas avoir de regrets. Sa performance est magnifique et offre à Ferrari son meilleur résultat de l’année.
L’Espagnol est ensuite malchanceux sur la grille à Spa. Ses mécaniciens ne se retirent pas à temps à quelques secondes du départ du tour de formation et cela entraîne une pénalité de cinq secondes pour Alonso. Il est poussé dans l’herbe par Magnussen plus tard dans la course, ce qui vaudra une pénalité au Danois. Cela énerve l’Espagnol qui décroche quelque peu en fin de course et termine huitième.
A Monza, Alonso connaît son premier abandon de la saison, et ce devant les tifosi. C’est son KERS qui le contraint à se retirer. La performance en course était de toute façon très mauvaise, sa Ferrari manquant clairement de puissance moteur sur un circuit où cela est essentiel. C’est la première fois en 2014 que l’Ibère ne marque aucun point.
Comme souvent, Alonso est très à l’aise sur le circuit urbain de Singapour. Bien qualifié, l’Espagnol dispute le podium aux Red Bull en course. Mais alors que la safety car entre en piste, Fernando décide de rentrer aux stands pour changer de pneus contrairement à Vettel et Ricciardo. Ce choix ne sera pas payant car même avec des pneus neufs, il n’aura jamais l’occasion de les dépasser et termine quatrième.
Au Japon, Vettel annonce son départ de Red Bull pour rejoindre Ferrari. Cela signifie donc qu’Alonso a décidé de quitter la Scuderia après avoir connu une nouvelle saison décevante dans l’écurie italienne. On ne sait pas encore où l’Espagnol ira, la Scuderia n’ayant pas encore confirmé le départ de son pilote. La course est à oublier pour Fernando, contraint d’abandonner dès le début de l’épreuve suite à un problème électrique sur sa monoplace.
Ferrari a lâché le développement de sa monoplace 2014, et Alonso est contraint de se contenter des petites places dans les points. L’Espagnol signe trois sixièmes places consécutives en Russie, aux Etats-Unis et au Brésil, tirant la quintessence d’une voiture décevante. Il sort vainqueur d’un beau duel avec Raïkkönen à Interlagos.
Pour sa toute dernière course avec Ferrari à Abu Dhabi, Alonso rencontre des soucis techniques durant les essais libres et ne peut utiliser le plein potentiel de sa monoplace en course. Il parvient toutefois à dépasser une nouvelle fois le Finlandais durant l’épreuve et achève sa carrière avec la Scuderia sur une très modeste neuvième place.
Alonso termine finalement sixième du classement pilotes avec 161 points, luttant à hauteur de Bottas ou Vettel, pourtant au volant de biens meilleures monoplaces. Il écrase littéralement Raïkkönen puisque Kimi ne compte que 55 points au championnat.
Bilan :
Cette cinquième et dernière saison pour Alonso chez Ferrari est de loin la pire. C’est en effet la première fois que l’Espagnol n’est pas en mesure de remporter la moindre course sur toute une saison depuis qu’il a rejoint la Scuderia. Il faut dire que sa monoplace était très loin du compte, Ferrari n’ayant une fois de plus pas réussi à négocier correctement les nouveaux règlements. Alonso n’a quant à lui pas démérité et une fois de plus porté à lui seul son écurie sur ses épaules, réalisant quelques exploits notamment en Chine ou en Hongrie, et en dominant très largement un Raïkkönen hors du coup.
Fernando s’engage finalement avec McLaren-Honda pour la saison 2015. Lassé des échecs répétés avec Ferrari, l’Espagnol aurait sans doute voulu rejoindre Mercedes mais aucune place n’était disponible pour lui. Alonso s’engouffre donc dans un nouveau défi passionnant mais il lui faudra encore une fois faire preuve de patience avant de décrocher un troisième titre qu’il attend depuis si longtemps.
Tops :
— Encore une fois capable de prouesses au volant d’une monoplace moyenne
— A totalement dominé son coéquipier
— Une course incroyable en Hongrie
Flops :
— Quitte Ferrari après cinq saisons sans le moindre titre
— Une saison très frustrante sans résultat
— Le projet McLaren-Honda présente beaucoup d’incertitudes pour l’Espagnol
Statistiques de Fernando Alonso :
— 6ème du championnat 2014 avec 161 points (champion du monde en 2005 et 2006)
— meilleur résultat en course en 2014 : 2ème (32 victoires en carrière)
— meilleure qualification en 2014 : 4ème (22 pole positions en carrière)
— 2 podiums en 2014 (97 podiums en carrière)
A noter : Alonso a dominé Raïkkönen 16-3 en qualifications, soit la plus grosse domination d’un pilote sur son coéquipier en 2014. Le duel tant attendu n’a jamais vu le jour.