Bahreïn : la discrétion de Jean Todt est critiquée

Le Grand Prix d’ouverture de Bahreïn a finalement été annulé et ce n’est qu’après cette décision que la FIA a réagi en publiant un bref communiqué de presse.

Dans ce communiqué, la FIA précise que "cette décision résulte d’une étroite coopération entre la FIA, Formula One Management, la Bahrain Motor Federation et le Bahrain International Circuit."

La FIA semble donc être intervenue, mais en toute discrétion. C’est le moins que l’on peut dire puisque Jean Todt ne s’est toujours pas exprimé, ce qui décontenance totalement les médias britanniques très peu habitués à cette discrétion. Il faut en effet se souvenir que Max Mosley avait un style très différent...

Dans le Daily Telegraph, le journaliste Tom Carry affirme qu’il y a eu un "manque total de direction de la part des instances sportives."

Son collègue Kevin Eason du Times est du même avis. "Je dois dire que le manque de leadership de la FIA a été étonnant."

Byron Young du Daily Mirror juge que le communiqué de la FIA est sans intérêt et arrive trop tard. "On pouvait critiquer Max Mosley pour de nombreuses choses et personnellement je ne m’en suis pas privé, mais c’était un bon leader. Quant à monsieur Todt, il a été invisible jusqu’à présent," peut-on lire dans ce journal.

C’est peut-être le Daily Telegraph qui est le plus contrarié par la discrétion de Jean Todt. "Le silence de Paris a été assourdissant," écrit ce journal. "La famille royale de Bahreïn a des liens étroits avec le président de la FIA Jean Todt," ajoute-t-il comme pour expliquer les raisons de cette discrétion.

Pour parfaire sa démonstration, le Daily Telegraph ajoute que l’un des fils du roi de Bahreïn est membre de la FIA et que ce dernier aurait joué un rôle important dans l’élection du Français à la tête de la Fédération. Ce journal affirme encore que le prince héritier de Bahreïn est l’un des actionnaires de l’équipe de GP2 du fils de Jean Todt.