Alonso pense que McLaren va bientôt trouver ‘beaucoup plus de performance’

L’an dernier, Fernando Alonso avait décidé de faire l’impasse sur le Grand Prix de Monaco pour disputer les 500 Miles d’Indianapolis – qu’il mena pendant 27 tours. Pourtant en 2017, McLaren était plus compétitive qu’à la normale sur le tracé sinueux de la Principauté. Alors qu’il avait dû abandonner sur casse moteur en Amérique, Fernando Alonso ne regrette-t-il pas d’avoir manqué l’occasion de marquer quelques points l’an dernier ?

« C’était une expérience formidable » assure-t-il aujourd’hui. « Monaco ne m’a pas manqué. L’an dernier nous étions P5 après les qualifications en IndyCar et nous avions de grandes chances encore de gagner la course, ou au moins la même chance que les 33 autres pilotes. »

« Ici en F1, vous arrivez et vous n’avez aucune chance, aucune possibilité. Peu importe si vous êtes bien inspiré le samedi : vous ne pourrez jamais surmonter le déficit de votre voiture. Et ce sera une procession le dimanche, tandis qu’aux 500 Miles d’Indianapolis il y aura une chance de dépasser jusqu’au tout dernier tour. C’était bien de faire ce que j’ai fait il y a 12 mois. Aujourd’hui à Monaco, c’est bien d’être ici, mais c’était une expérience formidable en 2017. »

A la recherche de sa Triple Couronne, Fernando Alonso n’aurait-il pas voulu faire de nouveau l’impasse à Monaco cette année ? On sent le pilote McLaren assez évasif sur la question…

« Il y a un temps pour tout. J’ai grandi ici en Europe, dans l’environnement de la F1. J’ai rêvé de la F1 quand j’étais un pilote de kart, et quand j’ai rejoint la F1 j’avais 19 ans et je me battais contre Michael Schumacher. Mais parfois, il est bénéfique de sortir de votre monde et d’expérimenter ce genre de grandes courses. Avec le recul, il y a douze mois, je peux dire que j’ai beaucoup apprécié cette expérience. »

On dit pourtant que sur le tracé monégasque, le pilote peut vraiment faire la différence. Le résultat du week-end est-il toujours aussi imprévisible ici selon l’Espagnol ?

« C’est un tracé tellement unique… mais en même temps, ici, il n’y a beaucoup de surprises. Vous n’avez jamais une équipe de milieu de grille capable de gagner une course, ou même une petite équipe pouvant signer la pole position. Il y a toujours beaucoup d’attente avant Monaco mais c’est toujours une Mercedes, une Ferrari ou une Red Bull en pole. »

« Les six pilotes de ces écuries ont fini sur le podium lors des dernières éditions, et ce sera de nouveau la même chose cette année selon moi. Définitivement, c’est une opportunité pour certaines équipes de faire une bonne course, de marquer un bon nombre de points, si possible avec les deux voitures. Mais c’est aussi assez facile de faire une erreur et de perdre tous vos points. C’est assez difficile de surprendre ici, mais assez facile de commettre une erreur. Il faut tout bien exécuter dans ce genre de week-end. »

Quand l’on sait que sa McLaren demeure moins rapide en lignes droites même avec un moteur Renault, Fernando Alonso devrait être plus en forme que de coutume samedi. Quelle position vise-t-il sur la grille ?

« La première ! Car 99 % de la course se joue le samedi. C’est difficile de faire une prédiction… L’an dernier la voiture était assez solide ici. Stoffel Vandoorne était 6e en Q1, 7e en Q2, donc la 7e place était possible l’an dernier. Nous avons vu sur certains circuits, l’an dernier, que nous pouvions performer mieux que prévu. L’objectif pour nous devrait être de finir entre la 5e et la 10e place, et de mettre les deux voitures en Q3. »

Les dernières évolutions testées en profondeur sur la MCL33 à Barcelone devraient de plus donner un nouveau coup de fouet à l’écurie de Woking… Fernando Alonso apparaît très optimiste sur leur potentiel.

« Nous avons connu quelques journées positives à Barcelone en essais, après la course. Nous avons identifié certaines domaines où nous améliorer, et nous avons aussi quelques évolutions, ici et là, qui arriveront lors des prochaines courses. C’est une bonne période de l’année pour comprendre la voiture, pour améliorer les faiblesses que nous avions identifiées, assez tôt, à Bahreïn et à Shanghai. Et ça a été confirmé aussi aux essais de Barcelone. »

« Nous nous améliorons course après course, et nous nous sentons de plus en plus compétitifs ; nous allons définitivement dans la bonne direction. L’élan qu’a cette équipe aujourd’hui… je suis assez heureux et optimiste pour les deux courses à venir. Nous pourrons, je pense, trouver beaucoup plus de performance, grâce à nos progrès et à ces domaines que nous aurons renforcés. »