Alonso est sur les starting-blocks

Remporter deux couronnes mondiales avec Renault est une chose, mais remporter un titre mondial au volant d’une Ferrari en est une autre. C’est exactement ce que l’on pense chez les Alonso...

"Mon père m’a toujours dit qu’un pilote peut remporter des victoires et des titres, mais s’il ne pilote pas une Ferrari, il ne sera jamais comblé. Aujourd’hui, j’y suis. Je suis prêt, la voiture est bonne et je suis venu chez Ferrari pour gagner," déclare Alonso dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport.

D’où lui vient ce désir de compétition ? "Je ne sais pas. Même quand je mangeais un dessert, je devais le terminer avant les autres. Lorsque je revenais de l’école avec ma maman, on faisait la course à pied. Et elle était obligée de me laisser gagner pour que je ne fasse pas des caprices. J’étais un véritable désastre !"

Pour faire la différence en F1, de quelles qualités un pilote a-t-il besoin ? "Il lui faut une bonne tête. Les dix meilleurs pilotes ne sont séparés que par des broutilles, si l’on excepte la voiture, les pneus ou l’équipe. Celui qui fait la différence, c’est celui qui arrive à tirer 100 de ses propres qualités. Il y a des pilotes qui arrivent à tirer 93% d’eux, d’autres 97%... si un pilote arrive à profiter de 99% de ses capacités pendant les 19 courses de la saison, il deviendra champion du monde," affirme le champion espagnol.

Pour être toujours au maximum de ses capacités, Alonso tient un journal de course. "Je l’ai toujours fait. Je prends note de ce que j’essaye, les modifications sur la voiture et mes propres observations. Je lis ces notes avant chaque course, car le doute génère de la tension. L’adrénaline et l’anxiété sont les antichambres de l’erreur."

Dans cet interview, Fernando Alonso affirme qu’il s’est déjà offert un petit cadeau depuis son arrivée à Maranello : une Ferrari 458 blanche. "Ils m’ont fait un bon prix," avoue le pilote espagnol.