Aitken espère encore se montrer en EL1 dans la Renault

Mais il faudra mieux faire en F2

Par Alexandre C.

19 août 2018 - 15:06

Jack Aitken, troisième pilote de Renault, ne sera très probablement pas titularisé l’an prochain en F1, alors qu’il s’agit là de l’un de ses objectifs principaux. Il faut dire que le Britannique déçoit quelque peu cette année en F2, avec ART : seulement 10e du championnat, il souffre de la comparaison avec son coéquipier, George Russell.

« Oui, mon verdict sur cette saison de F2 est mitigé, il y a eu des hauts et des bas » confesse le jeune pilote de 22 ans.

« Nous essayons toujours d’exploiter au mieux les pneus parce que beaucoup de leurs caractéristiques varient de circuit en circuit, et je n’ai pas encore trouvé le bon équilibre. Mais j’apprends beaucoup à chaque course, nous avons déjà obtenu de bons résultats et les qualifications ont été vraiment solides pour nous pour le moment. »

La comparaison avec George Russell - le protégé de Mercedes est leader du championnat - fait mal et le pilote Renault ne l’ignore pas…

« Je suis assez déçu, oui… Mon style de pilotage a toujours été un peu plus agressif. J’étais toujours en train d’apprendre pas mal de choses en GP3 l’an dernier, donc peut-être que ce n’est pas surprenant de voir que je passe un peu plus de temps à trouver la bonne adhérence avec les pneus, mais je suis heureux de mes qualifications et le rythme est bon. J’y arriverai au bout du compte. »

L’an prochain, Jack Aitken sait que la F2 est sa destination la plus réaliste.

« Je m’attends à être toujours dans les parages, sous une forme ou une autre. Si ce n’est pas le cas je serai assez triste, mais comme je l’ai dit, je suis toujours en train d’apprendre pour le moment. J’ai foi en Renault, s’ils pensent que je ne suis pas assez prêt, alors ils ont probablement des raisons de le penser. Ils me connaissent bien et je les connais bien, et je pense que la confiance est juste bonne. Peu importe ce qu’ils me disent de faire l’an prochain : si c’est une autre saison en F2, je serai heureux de le faire et d’apprendre autant que possible. »

« Nous n’avons pas vraiment parlé d’alternatives à la F2. Il y a toujours une petite chance – une voix dans ma tête le dit – pour que j’aille en F1, mais je pense que c’est plus l’enfant qui est en moi qui me le dit. La F2 est l’option la plus probable pour le moment, mais je ne sais pas, je m’en remets à Renault. »

« Sans Renault, c’est simple, je ne serais pas ici – comme bien des pilotes. Car il faut beaucoup d’investissement pour courir dans ces séries, et je ne pourrai y arriver par moi-même. Nous avons quelques sponsors mais c’est un environnement très difficile. »

« Je ne peux pas vraiment prédire mon futur, puisque nous avons vu cette année que cela dépend beaucoup d’une seule personne, qui pourrait déclencher un effet domino. Bien sûr, je me tiens prêt. »

Les affaires du Britannique se sont encore compliquées récemment, puisqu’Artem Markelov est lui aussi entré dans le giron Renault.

« Artem est dans une position légèrement différente de la mienne, à bien des égards, parce qu’il est plus expérimenté. C’est sa cinquième année en F2. Il a un rôle légèrement différent chez Renault et… bien sûr, tout le monde est un concurrent potentiel, mais ici, chez Renault, je ne pense pas vraiment à Artem. »

« Ce n’est pas une pression supplémentaire, parce que je dois toujours gérer la pression, dans n’importe quel cas. La pression ne cesse jamais, il y a toujours de la pression pour une raison ou une autre, donc il faut s’y habituer. »

Une belle preuve de confiance de Renault envers Aitken serait une apparition en EL1, d’ici Abu Dhabi. Sera-ce le cas véritablement ?

« Je ne le sais pas vraiment. De nouveau, c’est à eux de décider et de me dire si c’est approprié. Pour le moment rien n’est prévu, mais je vais croiser les doigts. Rien n’est totalement exclu et comme je dis, Renault jugera selon les faits. Ils ne vont pas m’opposer un refus catégorique jusqu’à la fin de l’année, rien n’est encore fixé dans le marbre. »