Un même problème de freins a causé l’abandon des Toro Rosso

Pierre Gasly a eu une frayeur à cause d’un débris

Par Alexandre C.

30 septembre 2018 - 18:11
Un même problème de freins a causé (...)

Toro Rosso s’attendait à un tout autre scénario, et pourtant… Les deux monoplaces italiennes n’ont fait que quelques tours au mieux à Sotchi.

Pierre Gasly, tout d’abord, qui partait comme son coéquipier en fin de grille, raconte avoir ressenti « dès le début de la course, un sentiment étrange au niveau de la pédale de freins » qui était assez peu réactive et trop longue.

« Et ça s’est rapidement empiré. Ensuite, au troisième tour, au virage 4, la pédale ne réagissait plus du tout, donc nous avons perdu tous les freins avant, et nous avons dû abandonner. Il faut voir les données pour voir ce qu’il s’est exactement passé, mais c’est juste dommage d’avoir eu ces deux abandons si tôt dans la course. »

Pierre Gasly a eu également une grosse frayeur en course : un débris, raconte-t-il, a franchi le halo et percuté sa visière durant le premier tour.

« Je crois que Dainel a perdu une pièce de carbone, qui est allée tout droit sur ma visière, donc c’était vraiment effrayant. Je pensais que le morceau allait atteindre mon œil, et finalement, il a touché la visière et est allé dans le cockpit. »

« Au virage 4, j’ai dû prendre le morceau de carbone et le retirer du cockpit. Sur le coup, j’ai eu seulement une demi-seconde pour le voir voler et heurter ma visière. C’était un morceau d’ailette, peut-être… Mais le morceau arrivait directement sur moi, sur mon œil droit. Finalement, la visière a été très solide. »

« Le morceau est passé sous le halo. Je regarderai ça de plus près. C’était assez effrayant. »

« La visière semble assez solide, mais il faut peut-être continuer à la renforcer pour la rendre aussi solide que possible. La vitesse a aussi eu un effet sur l’impact. A ce moment, je sortais du virage 2, donc je n’étais pas à grande vitesse. Peut-être que l’impact aurait été bien plus fort si j’avais été en train de rouler à 300 km/h… heureusement… »

Brendon Hartley a lui aussi écourté son dimanche bien plus tôt que prévu… Et comme son coéquipier, le Néo-Zélandais a été victime de sa pédale de freins.

« J’ai pris un bon départ et dépassé Pierre avant le virage 5. J’attaquais la McLaren quand la pédale de freins est soudain devenue trop longue. Je l’ai dit à la radio et nous nous sommes arrêtés aux stands. Nous voulions être un peu audacieux avec la stratégie, l’arrêt aux stands était prévu, et nous entendions faire presque toute la course en tendres. La durée de vie de nos pneus était formidable et je pense que ça aurait pu marcher. Cependant, une fois que j’ai quitté les stands, j’ai totalement perdu la pédale des freins, ils se sont bloqués et la voiture est partie en tête-à-queue. La même chose est arrivée aux deux voitures au même moment donc je suis sûr que l’équipe diagnostiquera rapidement ce problème pour le régler. »

Franz Tost, le directeur d’écurie, évoque un dimanche forcément « frustrant » pour Toro Rosso.

« Pour une raison ou une autre, nous avons fini par avoir les deux freins avant en surchauffe et un piston bloqué dans les pédales. Cela a causé une surchauffe du fluide des freins et bloqué la pédale. Nous avons donc rappelé les pilotes au garage. Dans des conditions de Parc Fermé, nous ne pouvions rien changer hier, donc il faut mener des enquêtes supplémentaires pour découvrir la raison de ces abandons. Le côté positif du week-end, c’est que la nouvelle évolution de Honda marque un grand progrès. »

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