Vitaly Petrov : un parcours semé d’embûches

Mais il est finalement arrivé en F1...

Par D. Thys

1er mars 2012 - 10:58
Vitaly Petrov : un parcours semé (...)

Après un parcours classique pour se hisser dans les différentes catégories du sport automobile en Russie, Vitaly Petrov s’est décidé en 2003 à quitter son pays pour se rendre en Europe occidentale, car son rêve était évidemment de devenir pilote de F1.

"C’est en 2003 que nous avons décidé de venir en Europe et de tester une monoplace, une Formule Renault," raconte Vitaly Petrov. "J’ai passé deux ans dans cette catégorie, jusqu’en 2005, mais après ça nous n’avions plus d’argent et plus aucun sponsor, car en Russie, personne ne savait vraiment ce qu’était le sport automobile. Et en Formule Renault il faut entre 300.000 et 500.000 euros pour faire une saison dans de bonnes conditions."

"Je suis donc retourné en Russie en pensant que tout était fini pour moi, mais à cette époque il y a un championnat de F3 qui a commencé dans mon pays et il y avait aussi des courses de prototypes. Avec mon père, nous avons décidé de participer à ces deux championnats et je les ai gagnés tous les deux. Je suis donc retourné en Europe l’année suivante pour faire de la F3000 dans les championnats italiens et européens. J’ai décroché la troisième place dans ces deux championnats."

"Ensuite je me suis lancé dans le championnat GP2 et c’est là que ma carrière de pilote automobile a vraiment commencé. J’étais chez Campos et pour moi c’était une grande équipe. C’est là que j’ai vu pour la première comment les ingénieurs travaillaient et toutes les personnes qui étaient derrière eux, les mécaniciens, etc. C’est là que j’ai appris comment faire progresser une voiture, comment travailler sur les réglages et tout ce qu’il fallait que je fasse. J’ai passé trois ans en GP2. J’ai terminé ce championnat à la deuxième place en 2009 et l’année d’après je débutais en F1," poursuit-il.

Vitaly Petrov ne serait pas là où il est aujourd’hui sans le soutien de son père. "Je dois le remercier pour ça. Lorsque j’étais jeune, j’ai fait de nombreux sports : de la boxe, du judo, du football, du karaté, du basket et du tennis. J’ai fait tous ces sports, car j’adore ça. Un jour mon père m’a demandé quel était le sport qui me tenait le plus à coeur et je lui ai dit que je voulais piloter des voitures. J’étais fasciné par les voitures. Il m’a toujours soutenu durant mon parcours dans le sport automobile et c’est donc grâce à lui que je suis ici aujourd’hui."

Vitaly Petrov est aujourd’hui pilote titulaire chez Caterham, une équipe bien plus modeste que Renault. "C’est le premier sujet que j’ai abordé avec Tony Fernandes (le patron de l’équipe). Je voulais qu’il me dise quelle était l’ambiance au sein de l’équipe et quels étaient ses plans pour le futur. Ses réponses étaient exactement celles que je désirais entendre. Il m’a dit que l’équipe était une grande famille et qu’elle avait déjà fait beaucoup en peu de temps. Il a ajouté qu’il voulait en faire plus, notamment signer de bons résultats. C’est exactement ce que je voulais et on ne m’avait jamais parlé comme ça auparavant. Je suis donc heureux d’être chez Caterham et j’espère qu’ils vont me traiter comme le petit enfant de la famille."

Comment se sont passées ses premières journées au sein de sa nouvelle équipe ? "Je suis arrivé un jour et le lendemain j’ai rencontré tous les membres de l’équipe à l’usine et ensuite j’ai reçu de nombreux appels téléphoniques et j’ai eu à faire de nombreuses interviews avec la presse. Il y en a eu vraiment beaucoup ! Ensuite nous avons moulé mon baquet et cela n’a pas été facile. Dans cette équipe, les pilotes précédents étaient tous de petite taille et je suis un peu plus grand. Cela s’est finalement bien passé. Après ça j’ai encore participé à quelques interviews avant de me préparer enfin pour la première séance d’essais privés."

Comment décrirait-il sa nouvelle équipe en quelques mots ? "C’est impossible ! Il est impossible de faire ça après seulement quelques jours. Je dirais toutefois que l’équipe m’a très bien accueilli, tout le monde voulait m’aider. Il était très facile pour moi de leur demander ce que je voulais, mais aussi ce qu’ils attendaient de moi. J’espère que cela continuera comme ça durant toute la saison," conclut le pilote russe.

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