Pirelli : le pneu dur 2017, un fiasco en chiffres

Un camouflet pour Pirelli

Par Alexandre C.

6 décembre 2017 - 16:05
Pirelli : le pneu dur 2017, un (...)

En tant que manufacturier unique de la discipline, Pirelli a collecté un grand nombre de données relatives à cette saison 2017.

Cette année était particulièrement périlleuse pour les Milanais, car comme le rappelle Mario Isola, le responsable de la compétition automobile, Pirelli devait « concevoir des pneumatiques également plus performants, 25% plus larges que leurs prédécesseurs afin de composer avec l’augmentation drastique des vitesses de passages en courbes et des charges d’énergies ».

Avec des gommes en général plus dures (trop selon les pilotes) mais grâce aux ultratendres et au nouveau règlement aérodynamique, les F1 de cette année ont pu aller beaucoup plus vite que leurs devancières.

Ainsi, précise Mario Isola, « la pole position fut en moyenne 2’’450 plus rapide que l’an passé, et le meilleur tour en course en moyenne 2’’968 inférieur. En dépit de forces de 35 à 40% supérieures qu’en 2016, nos gommes 2017 ont par ailleurs respecté tous les objectifs fixés en début de saison, démontrant en outre fiabilité et constance. »

La vitesse de passage en courbe (plus qu’en ligne droite) a surtout fait la différence cette année. Ainsi, en 2016, les F1 passaient à 260 km/h à Copse (contre 290 km/h cette année) ou à 253 km/h au virage de Pouhon (contre 289 km/h cette année).

Si la pole réalisée à Bahreïn n’a été que 724 millièmes plus rapide qu’en 2016, celle de Belgique (4,1 secondes, mais avec un tour plus long) a été plus impressionnante.

Pirelli a fourni pas moins de 38 788 pneus cette saison aux équipes, dont 33 520 et dans le cadre des week-ends de courses, et 5 268 pour les tests (essais privés). Ces pneus ont parcouru 329 170 km au total, en excluant les prototypes.

Certains pneus ont couvert beaucoup plus de distance que d’autres (Dur 1 549 km ; Medium 20 259 ; Tendre 94 893 ; Super-tendre 118 729 ; Ultra-tendre 83 465 ; Intermédiaire 7 089 ; Pluie 3 186). Le pneu dur a été en effet boudé par les équipes et mis de côté durant la deuxième moitié de saison.

Notons que la distance effectuée en course (102 856 km) est largement supérieure à la distance parcourue durant les tests de développements : 14 285 km.

De ces 38 788 pneus, 25 572 étaient des slicks et 13 016 des gommes intermédiaires ou pluie.

Tous les pneus fournis n’ont pas été utilisés, loin de là. 12 290 ont été utilisés durant les week-ends de course, parmi lesquels 11 532 slicks et 1388 enveloppes intermédiaires ou pluie.

Mais que les amoureux de la nature se rassurent : tous les pneumatiques ont été recyclés.

S’agissant de la distance record effectuée par composé, les pilotes dotés d’un moteur Mercedes ont généralement été les plus endurants (tests exclus).

 Dur : 74 km (Esteban Ocon, Force India)

 Medium : 587 km (Lance Stroll, Williams)

 Tendre : 4 696 km (Lewis Hamilton, Mercedes)

 Super-tendre : 6 261 km (Sergio Perez, Force India)

 Ultra-tendre : 4 674 km (Stoffel Vandoorne, McLaren)

 Intermédiaire : 433 km (Lance Stroll, Williams)

 Pluie : 242 km (Felipe Massa, Williams)

Généralement, les pneus étaient plus endurants cette saison. De ce fait, le nombre d’arrêts par course se situe facilement en-dessous des 2 arrêts.

Le nombre total de pit-stops s’élève à 533 (dont 6 drive-through et 1 stop and go seulement), soit 26,7 arrêts par course et 1,5 par pilote à chaque Grand Prix.

Enfin, 41 arrêts ont été effectués à Bakou – le record de la saison, contre seulement 18 en Autriche.

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